lundi 28 mai 2012

De Opua ( NZ ) à Brisbane ( AUS )


Nous sommes le 17 mai, le soleil vient de se lever, il fait très froid à bord à cause du vent de sud, il est temps de partir. D'ailleurs on n'est pas les seuls à sauter sur l'occasion. Il y a la queue au bureau des douanes. Capucine part dépenser nos derniers dollars néo zélandais dans un leurre et un long couteau à filets, il n'y a plus qu'à pécher un bon gros poisson. Tout le monde part surtout pour la Nouvelle Calédonie, d'autres vers les Tonga ou les Fidji et certains, plus téméraires, pour Tahiti. C'est aussi le défilé des backpackers qui cherchent des embarquements vers des latitudes plus chaudes. Nous sommes les seuls à partir pour l'Australie.
On s'attendait du coup à un départ groupé, mais on se contentera juste de sortir avec un catamaran jusqu'à la fin de la baie of Island. Le vent monte, on passe de reacher et GV haute à 1 ris dans le foc et 2 dans la GV, Capado allonge la foulée au travers, cap au nord. Un albatros royal nous rendra visite plusieurs jours de suite. Il passe tout près, par sous le vent puis retourne à ces occupations avant de refaire un tour le lendemain. C'est beau de voir ces oiseaux planer sans fin sur les vagues avec leur grande envergure.
La mer est encore bien agitée mais se calme rapidement avec le vent, on s'approche de l'anticyclone et de l'ile de Norfolk. On renvoie de plus en plus de tissu. D'ailleurs, dans un changement de voile, alors que la houle fait valser la GV, l'écoute de cette dernière attrape au passage la barre tribord (réparée depuis Aruba) et la casse à l'endroit même de la réparation. Pour la suite du périple, on changera donc l'autre barre de côté à chaque changement d'amure.
En tout cas, cela fait bien plaisir de profiter d'une mer calme avec un temps sans nuages et une douce glisse. On revoit ainsi notre planning d'ici à Cape Town, c'est qu'il reste beaucoup de milles à parcourir et la montre tourne. Dure décision, mais sage, nous n'irons pas en Papouasie et économiser ainsi 1000 nm.
Le soir, Capu se couche la première à 20h alors qu'il fait déjà bien nuit et se fait réveiller une demi heure plus tard par les sons des dauphins qu'on entend très bien à travers la coque. Adrien va donc les chercher du regard sur le pont mais il n'y a pas de lune et peu de planctons. Le même scénario se répètra plusieurs soir de suite.
Le 20, nous apercevons l'ile de Norfolk distante de 22 nm, petite ile Néo Zélandaise un peu seule sur la route des anticyclones. Le vent est toujours faible mais on peut commencer à tourner vers Brisbane. C'est un beau tour de la paroisse que nous sommes en train de faire. Encore 3 jours et on sera clairement dans le bon courant d'air.
On troque le spi de tête contre le spi fractionnel, on prend 2 ris dans la GV et c'est parti pour les grandes vitesses. Le pilote tient bien, du coup c'est un régal. Adrien prendra quand même la barre histoire de s'amuser un peu et faire une pointe à 14,3 nœuds dans un surf interminable. On slalome aussi entre les grains pour rester au sec, c'est un exercice amusant, surtout avec la barre à changer à chaque fois. Le lendemain, le vent tourne progressivement au nord, du coup on passe sous reacher, toujours à pleine balle. L'annonce d'un coup de vent sur Brisbane pour notre arrivée motive pour avancer et espérer arriver avant la bascule au Sud. Capucine prépare un gros gratin de pâtes en prévision du sale temps.
Raté, à 70 milles au Nord Est de l'ile Moreton, une barre noire se met en travers de notre route. On s'équipe en vitesse et commençons à affaler le foc et prendre 3 ris dans la GV avant d'envoyer la trinquette. En 10 minutes, le vent passe de 15 nœuds de Nord à 40 nœuds de sud ouest. La bascule progressive, comme annoncée, par l'ouest n'aura pas lieu. C'est du propre, nous sommes maintenant au près dans une mer de plus en plus mauvaise (houle de Sud vient s'ajouter à la houle d'Est). Par la magie du Satellite, Capucine peut appeler la terre (Hervé est notre ange gardien, monsieur météo pendant les traversées). Le plus dur ne durera que quelques heures. Ouf....
Malgré cela, il nous reste maintenant 70 milles au près, et c'est pas sympa. Adrien devra barrer toute la nuit car le pilote ne sait pas où donner de la tête dans ces remous chaotiques. Capucine prend donc le relais à la table à carte et tient compagnie à Adrien pour le garder éveillé. En approche de la terre, on passera juste devant l'étrave d'un pécheur au thon qui ralentit exprès. Impressionnant de passer aussi près dans une nuit sans lune avec une mer forte. Un grand moment de stress....
Au petit matin, le vent se calme et nous sommes assez près des cotes pour ne plus avoir de mer, le pilote reprend du service et Adrien file se coucher. C'est qu'il fait froid! Cirés, bonnets, sous couches sont de sortie. Le vent du Sud nous apporte toute la fraicheur de Tasmanie.
On entre dans la baie de Moreton et le vent se calme même complètement, plus de vent du tout. Le moteur prend donc du service à son tour. On s'engage dans la rivière de Brisbane à 16h, contre le courant avant de rejoindre la Riversgate marina y retrouver les douanes. Il est 18h quand on arrive, mais on a du mal à trouver le ponton de Quarantaine. Ce dernier étant caché et occupé par un gros Megayacht. Les agents des douanes viendront donc au ponton fuel. 
De ponton à ponton, nous aurons parcouru 1450 nm pendant 226.75 heures, soit 6.39 noeuds de moyenne. La route directe était de 1243 nm, mais un détour par Norfolk s'imposait pour garder un vent favorable.

mardi 15 mai 2012

Nouvelle Zélande, troisième partie


Pour notre premier soir hors de la marina, on mouille à l'entrée de la rivière de Whangarei après 2 heures au moteur où nous apprécions une glisse nouvellement retrouvée.
Il est temps de renvoyer de la toile. La latte de corne plus raide redonne à la GV sa forme d'origine. La bulle monte aussi et c'est parti pour 25 milles rapidement avalés. C'était tellement court qu'en discutant, on a failli en rater l'entrée de la baie de Tutukaka, notre mouillage pour la nuit. L'entrée étroite entre les cailloux est très jolie, on restera sur place 2 nuits pour cause de vent un peu fort et surtout de houle barrant l'entrée de la baie. Ce n'est pas très grave, après tout ce temps en chantier, on profite volontiers d'un peu de répit.
Tout se calme et on part vers Whangaruru, 21 milles plus loin au nord. Capado est sous spi de tête et GV haute, et on avance à la même vitesse exactement qu'un bateau local de 55 pieds du nom de Kiwi Coyote. On le voit sur l'AIS aussi et la distance entre nous restera exactement la même tout du long: 0,7 milles nautiques. On en profite pour quantifier la perte de vitesse due à l'hydrogénérateur. Avec l'hydro, on va exactement pareil, et sans l'hydro, Capado a un infime avantage d'à peine 0,1 nœuds. Conclusion, on peut mettre l'hydro sans greffer nos moyennes. On le pressentait déjà mais c'est la première fois qu'on peut le mesurer. Whangaruru est un super mouillage, vide à cette période de l'année, l'automne se fait bien sentir. Il fait 15 degrés le soir dans le bateau et 10 au petit matin.
Plus on va nord, plus il fera chaud, donc on continue, direction la baie des iles. Le passage du Cap Brett, qui nous avait donné tant de mal dans l'autre sens pour rejoindre Auckland, est magnifique. On peut bien voir le fameux trou dans la roche que des milliers de touristes viennent admirer toute l'année. On se dirige tout de suite vers Paihia, haut lieu du tourisme local, pour récupérer Estelle et Bertrand, bien courageux d'avoir fait 3 heures de voitures pour passer le week-end à bord.
En regardant la carte, Paradise bay sur l'île de Urukapuka s'impose. On met les voiles, au près dans 12 nœuds de vent, une belle balade où Estelle et Bertrand se relaient à la barre à comprendre à quoi servent ces brins de laine sur l'avant du foc. On dit que des orques font souvent un passage dans la baie, pas cette fois ci, mais un beau banc de dauphins bien actifs, avec de belles pirouettes passe non loin. Une petite balade digestive sur l'île s'impose, surtout avec le beau temps qui persiste. Puis le soleil tombe et les choses sérieuses commencent. Bertrand sort son matériel de pécheur chevronné: des softs baits (appâts colorés enduit dans un liquide odorant) et 2 cannes. Première tentative depuis le bateau peu fructueuse, alors on embarque tous dans l'annexe. Au premier lancé, Bertrand remonte un Snapper, complètement improbable. Le deuxième lancé ne sera pas couronné d'autant de succès, faut pas rêver non plus. Adrien avec sa canne de pêche au gros n'est pas à la fête. Un snapper c'est bien, et grâce à Estelle, le deuxième snapper complètera bien le menu du soir. On essaye encore mais le poisson mord moins malgré quelques touches, rien de plus n'arrive dans le sceau. A table....
Le vent est bien monté, le retour se fait sous foc et 2 ris, entre les grains. On revoit un peu le vocabulaire nautique avec Estelle qui se demande bien à quoi sert ce tuyau noir à l'avant et quelle est l'action de telle cordelette. Le mauvais temps s'installe, du coup on se réfugie à Russel (première capitale de Nouvelle Zélande) pour une petite visite de la plus vieille église anglicane de Nouvelle Zélande avec ses coussins brodés par les familles locales. Enfin, on déguste de gros pancakes avant de ramener nos amis à Paihia pour y retrouver leur voiture. Merci d'être passés et à bientôt.
Ensuite, on se balade un peu dans la baie, avant de retourner à Russel et visiter la mission de Pompallier: missionnaire catholique qui imprimait des livres de prières en langues Maori. Pour certains, c'est grâce à cet homme que les maoris ont adopté la culture écrite plutôt qu'orale. D'ailleurs sont corps fut rapatrié depuis la France en Nouvelle Zélande. Le drapeau français flotte toujours sur la maison où sont exposés la presse d'imprimerie ainsi que tous les outils pour faire le cuir des couvertures et relier les livres.
Une fenêtre météo se dessine, il faut envisager le départ. Direction Opua pour le plein de fuel (59 L) et les papiers de sortie du bateau. Personne au bureau des douanes, la capitainerie les faxe pour 2$.
Puis on se cale au mouillage en attente de confirmation de fenêtre. La dépression attendue passe sur la Nouvelle Zélande, vents violents, grains denses, tout y est. Avec la première éclaircie, on retourne à Paihia pour faire le plein de victuailles avant d'aller à la Marina d'Opua. On décale le départ de 24h, on partira donc Jeudi 17 pour Brisbane, Australie.
On peut donc ranger le bateau tranquillementt et retrouver Christophe et sa famille sur son cata, un looping du nom de Téou. Échange de fichiers, d'infos bateaux, puis on dine à leur bord autour d'un beau plateaux d'huitres sauvages et de pâtes, avec un bon pain maison (ou bateau). Une bonne soirée avec des marins de longues dates et leurs 2 enfants de 5 et 7 ans né à bord du bateau, ainsi que Christelle, équipière d'une traversée. Ils partiront vers Nouméa le même jour que nous.
On aura passé 2 mois en Nouvelle Zélande, soit notre plus long séjour dans un même pays. Il faudra y revenir en été et faire le tour en camping car, il y en tant à voir.


dimanche 6 mai 2012

Nouvelle Zélande deuxième partie

Bloqué au ponton par le mauvais temps qui persiste, on part en vélo faire le tour de la ville repéré les lieux pour nos futurs achats. On attaque ensuite par le démontage de toutes les charnières des placards afin de les nettoyer de la rouille. On remonte le tout, puis barbecue. La marina met un énorme barbecue à disposition des utilisateurs, sous une tente, c'est très agréable et permet de changer d'air par rapport au bateau.
Les chandeliers partent chez le soudeur, le support de panneau solaire aussi. On enlève la rouille des outils avec plusieurs recettes différentes: citron vert avec du sel, vinaigre blanc avec du sel, vinaigre chaud, et produit antirouille. Le vainqueur est vinaigre blanc avec du sel. Par contre, ca embaume le bateau! On plie les voiles et démontons la baume. On a une liste de travaux assez longue, du coup, il n'y a pas de temps creux, on peut toujours rebondir sur une autre activité. Le grand objectif est de rendre le bateau étanche. Pour ceci, on coupe les plexiglas de roof pour limiter les effets de la dilatation. On démonte aussi tout ce qui représente une petite fuite. Heureusement, il n'y en a pas tant que ca. Avec le temps menaçant, un remontage rapide est impératif.
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Aujourd'hui, c'est le pire de la dépression, du coup, on sort la machine à coudre. On rajoute une ouverture dans l'avant de la capote pour améliorer la ventilation au mouillage. Une poche pour ranger les portes vient maintenant orné la cabine bâbord.
Il est dimanche et tous les yachties se retrouvent à 18h pour un barbecue. C'est un peu tôt pour diner, du coup, avec Jean Michel, on est en retard et tout le monde a déjà fini. Une dame prend sa guitare et anime la fin de soirée. Ça réchauffe l'atmosphère.
Le temps est arrivé de sortir le bateau, il fait beau, et plus important, le vent est tombé. Il est bien sale le bougre. Après le coup de karcher, la phase délicate commence, enlever la quille. Karl, le chauffeur du Travelift, avait préparé un berre à cet effet. On vient aligner le bateau, posé la quille dessus. Adrien libère les boulons supérieurs puis le bateau descend sur sa quille. Une fois en bas, on enlève les cales latérales puis le bateau peut remonter. Tout le problème est de maintenir le bateau bien aligné avec la quille, donc chaque opération prend du temps. Une fois les derniers boulons enlevé, Karl hisse le bateau au dessus de la quille. C'est tout juste, le bateau ne peut pas monter plus haut mais ca passe. Direction son emplacement en laissant la quille sur place, tel un totem au milieu du chantier.
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Au boulot, on démonte les safrans et le grattage intégral de la coque peut commencer. On passe d'un antifouling très érodable à un semi érodable, du coup il faut tout enlever.
Il est vendredi et la marina organise un diner sur l'autre rive avec représentation de Haka par une troupe Maori. La venue des bateaux à chaque saison cyclonique est un boost pour l'industrie locale, donc tout est fait pour que les bateaux reviennent. Ça fait un peu bizarre de faire un barbecue à l'heure du gouter, mais bon, le spectacle est superbe. On apprend ainsi que le lendemain se déroule le concours inter régional de Kapa Haka avec la troupe en champion sortant. Le rendez vous est pris. Avec nos deux visages pâles on dénote pas mal au milieu de ce grand rassemblement Maori; on paraît bien gringalets aussi. Chaque troupe fait une représentation de 45 min où s'alternent chants guerriers ( le Haka tel que réalisé par les all blacks), chants sur la famille, l'amour et la nature. Le tout très chorégraphié par la quarantaine de chanteurs. C'est superbe ( La vidéo vous donnera une meilleure idée).

La deuxième des trois troupes que nous avons vu n'ayant pas été très performante, certaines personnes du public leur ont répondu en faisant le haka aussi. Drôle de façon d'exprimer son mécontentement, mais tellement explicite!
Retour au bateau pour remettre les mains dans la colle. Avec touts les petits détails qu'on veut régler, il faut se faire une bonne liste dès qu'on s'attaque à de la résine ou de la peinture.
Le bateau intéresse beaucoup et ca fait plaisir. En effet, Paul, l'accastilleur du coin, est notre premier fan, puis beaucoup de gens s'arrêtent, posent quelques questions, prennent quelques photos. Paul nous fait une bonne pub, on aura même des gens d'Auckland faire la route pour jauger la bête.
On reçoit la visite de Bruno et Aladin qui nous invitent à diner à bord de leur bateau Dalaï, encore au mouillage dans la rivière. On retrouve la famille au complet, Bruno et Carmen avec leur fils Aladin. Ils ont construit un beau bateau de 16m50 pendant 4 ans sur le plateau de Valencole et mis à l'eau à La Ciotat. Aladin est en seconde est envisage de faire ses études à Southampton, d'ailleurs il en est à sa douzième maquette, et il y a du potentiel.
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On se met à l'antifouling, et à la peinture autour de la descente ainsi que sur la réparation effectuée à Tahiti. La quille reçoit une nouvelle plaque téflon bouchant ainsi le jour qu'il y avait. On remonte enfin les chandeliers, les bloqueurs et les winchs. Le bateau retrouve petit à petit un aspect vivable. On augmente l'étanchéité des coffres arrières en rajoutant des manchons sur les mèches de safran évitant toute infiltration par le haut.
L'autre jeune couple de la marina s'invite à bord. Daniel et Ella, deux Neo zélandais, qui retapent le bateau familial. On se reverra pour un barbecue commun. L'envie de partir sur l'eau les démange aussi alors il faut bien remettre le bateau en état.
On fera aussi une soirée matelotage avec Jean Michel. Objectif, retrouver comment faire une manille textile. Jean Mi bourlingue sur l'eau depuis longtemps et son dernier bateau Flight time arrive du Canada. Une bonne soirée avec un vrai loup de mer solitaire.
Après tout notre travail, un test s'impose. Capu arrose copieusement le pont pendant qu'Adrien guette les fuites. Pas une goutte ne passe, c'est assez réconfortant. Pourvu que ca dure.
Le bateau peut retourner à l'eau. Grâce à la précision de Shane et Karl, et l'absence totale de vent, on peut remettre le bateau sur la quille, puis à l'eau. Il est beau, il est propre, mais ce n'est pas finit.
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Le bateau étant près, on attaque les voiles. Une bonne journée d'atelier voilerie sous la tente du barbecue qui a bien amusé les autres bateaux. Nous avons tout fait nous même ( sauf les soudures), du coup, ca amuse beaucoup les bateaux américains plus habitués à faire deux trois bricoles pendant que les différents corps de métier s'occupent du gros œuvre.
Il nous reste encore un peu de matelotage mais le plus dur est derrière nous. Globalement, nous avons eu beaucoup de chance avec le temps. Les dépressions tropicales ont arrêté de se succéder sans cesse, laissant place à un temps plus sec bien meilleur pour faire de la peinture ou de la résine. La marina a été très aidante, surtout l'accastilleur qui s'est démené pour trouver absolument tout ce que nous demandions. Il nous aura fallu 4 semaines bien remplies pour finir ce qui était resté à faire au départ de Marseille, rajouter les améliorations muries pendant ce demi tour du monde et enfin entretenir ce qui devait l'être.
On rejoint l'équipage de Dalaï, qui est sorti de l'eau à son tour dans une autre marina, pour un dernier barbecue entre amis avant de caboter à nouveau le long de la côte.
Lundi 30 avril, nous quittons enfin la marina et descendons la rivière, ouf.
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Une pensée pour Jean Michel et Flight time. En remontant vers la Nouvelle Calédonie, Flight time heurte une container à 150 nm de Nouméa, crevant la coque sur 30 x 40 cm. Malgré l'effort des 5 personnes à bord, le bateau coule en une heure et tout le monde se retrouve dans 2 annexes avec 4,5 L d'eau et 1 kg de raisins secs. Ils dérivent 2 jours avant d'être repérés puis hélitreuillé à 200 nm des côtes, soit en limite de portée de l'hélico. Tout le monde est sain et sauf, avec quelques gros coups de soleils et un peu de déshydratation. Le bateau gît par 1000 mètres de fond.
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Cette nouvelle a bien secoué la communauté nautique locale et a incité beaucoup à revoir leur approche.
Pour notre part, nous avons revu notre procédure de sortie et complété notre sac de secours. La probabilité de taper un container est aussi faible que de gagner au loto ( on préfèrerait la deuxième possibilité), mais on peut s'organiser mieux pour tenter de ne pas passer 2 jours dans une annexe.
Bon courage à Jean Michel qui peut heureusement compté sur une belle solidarité.