Le 5 à midi, Capado
s'engage dans le chenal de Port Louis sous trinquette et GV 2 ris.
Jean Luc est là avec son annexe, en guide. A la deuxième tentative,
on se glisse le long du quai des douanes où Marie Christinne et
Fanny attrapent nos amarres et, en expertes, freinent le Capado comme
il faut. On partage donc une bonne bière au bistrot du Marseillais
juste devant le bateau, en attendant l'officier de l'immigration. Les
autorités ne voulait pas que Magalyanne nous remorque dans le port,
mais ne voulaient pas non plus que nous rentrions sous voile, et
encore moins que nous allions dans une autre baie plus facile d'accès
et y faire les papiers. On était dans l'impasse. Heureusement Jean
Luc a bien préparé le terrain et on finalement pu rentrer sous
voile. Ouf....
Une fois les papiers
dument remplis, et il y en a un bon paquet, (pour la deuxième fois,
ils demandent que le tampon du bateau soit apposé) on embarque
Gaspard à bord, on renvoi les voiles direction la marina en face du
bassin. Décidément, chacune de nos manoeuvres sous voile nous
apporte plein d'aide. C'est à se demander si on doit vraiment
réparer ce moteur....
On profite de la marina
pour nettoyer le bateau de fond en comble, et nous y rencontrons
aussi l'ex Hugo Boss, Imoca 60, emmener par un équipage de jeunes
pour des opérations de relations publiques depuis l'Australie
jusqu'en Angleterre. On passe une super soirée ensemble à bord du
Capado, et aussi avec Fanny et Julian (Salamander, vu aux Cocos).
Le lendemain, Blanche et
Philippe, les parents de Capucine, arrivent. Trop sympa de retrouver
de la famille depuis déjà 9 mois. Un seul couac, une de leurs
valises manque à l'appel.
A Port Louis, le marché
est impressionnant, on se retrouve d'un seul coup plongé en plein
Calcutta. On trouve de tout, sur trois niveaux, fruits et légumes en
bas, souvenirs et attrapes touristes au dessus, puis fringues en
haut. On y mange des spécialités indiennes ou créoles pour peu de
roupies, le tout avec un bon Alouda, boisson à base de lait et
quelques autres réjouissances. Se retrouver dans une grande ville
grouillante après le calme de Rodrigues est un peu déroutant, mais
très intéressant.
Au matin, on embarque
Julian avec nous, direction Tamarin. En sortant du port, on voit des
voiles au loin. Il s'avère que, sans le vouloir, nous retrouvons
Magalyanne, parti eux de Grand Baie bien plus tôt dans la matinée.
On finit par les rattraper dans ces vents changeants. S'en suit une
belle séance photos des bateaux sous voile, au bord à bord. C'est
tellement rare qu'on en profite à fond avec quelques slaloms pour
passer dans le tableau arrière de l'autre. Finalement, on mouille
dans la belle baie de Tamarin et y retrouvons Gaspard sur son
Octobass, alors que Blanche et Philippe arrivent en voiture. Première
tentative de Paddle Board pour Adrien et Julian. Pas facile de garder
l'équilibre mais on s'en sort.
Tout le monde descend sur
la plage pour un apéro au coucher du soleil, tradition de la baie de
Tamarin. On y croise Jean Baptiste, un pote de lycée d'Adrien,
drôle.
Au petit matin, les
dauphins viennent dans la baie. Du coup, pas mal de bateaux proposent
aux touristes d'aller nager avec eux. On s'y met aussi. Mine de rien,
les dauphins vont vite et sont très dur à approcher. Il faut palmer
sans modération. L'eau est un peu fraiche mais les dauphins nous
maintiennent actifs. L'après midi, on part faire le tour des
magasins de Kite surf en recherche de la bonne occasion. Petite
rivière noire, La Gaulette, Le Morne, Bel ombre, puis retour par
Chamarel.
Le lendemain, on pousse
plus loin en voiture, jusqu'à Mahebourg au Sud Est de l'ile. On
passe par grand bassin, grand lieu de culte pour les hindous. Vu la
taille des parkings et la taille de la statue, les célébrations
doivent rassembler un immense nombre de fidèles. Puis nous
traversons des champs de thé avant d'arriver à Mahebourg, posé sur
l'immense lagon au vent. Au retour, on passe par l'aéroport pour
avoir des nouvelles du bagage perdu. Ce fut très compliqué d'avoir
les informations et de trouver les bons interlocuteurs, bref, une
maison qui rend fou.
Direction Pamplemousse, y
visiter le jardin botanique. Il est immense et on est en pleine foire
agricole donc on croise pas mal de personne avec des canards vivants
tenus par les ailes. On continue ensuite vers Grand baie avec une
halte pour déjeuner dans un petit restaurant local fort épicé, on
en a les yeux qui pleurent. Puis on arrive à Grand baie. Le cyclone
Anaïs, premier cyclone de la saison, fort précoce, passe au nord et
peut menacer Maurice. Du coup, on vient voir si Grand Baie serait un
bon abri. Le Yacht club n'est pas très inquiet et nous informe que
s'il y a risque tout le monde va à Port Louis. Ce sera donc notre
option de repli aussi. L'entrée de Grand baie est peu profonde, donc
tenter une entrée à la voile avec fort risque de talonnage ne
serait pas très judicieux. On continue notre visite de la côte nord
où nous croisons Pascal et Sylvie de Gwenili.
Le vent est bien établi,
on passe au magasin et repartons avec une aile de Kite Cabrinha
Revolver de 9m2 de 2009. Blanche et Philippe prennent une chambre au
Mornea, hotel sur le spot de Kite, et rempli de Kitesurfers du monde
entier. Ambiance très particulière, où tout est centré sur le
kite. Adrien test une planche sans être convaincu, par contre l'aile
est top. Il y a beaucoup de monde sur le spot, de tous niveaux, il
faut donc être très attentif pour ne pas s'emmêler les lignes.
Après plusieurs prospection pour du matos, on se décide pour une
planche unidirectionnelle North Kontact. Essai au top le soir, puis
session intense le lendemain. La valise tant attendue arrive enfin,
ouf. On profite à fond de l'hotel, sa douche chaude, sa demi
pension.... Un régal. Encore Kite le jours suivant avant la pétole
laissée par le cyclone Anaïs. Ce dernier est resté bien au Nord de
l'ile est n'a représenté aucun danger pour le bateau qui s'est
retrouvé seul au mouillage. Les autres ayant été à Port Louis, et
Magalyanne est allé visité le beau mouillage à l'entrée difficile
de Petite Rivière Noire.
Nous sommes invités à
Déjeuner chez Roger, un ami des parents de Capucine, à Blue Bay.
Belle maison, les pieds dans l'eau et vue sur le lagon. Repas
traditionnel Mauricien: cary de poulet, lentilles, riz, caviar
d'aubergine, piments, tomates et rhum.
Il nous reste encore la
cote Est à voir, on se dirige donc vers Flacq, puis on descend vers
le sud, et visitons un de ces grands centre hôtelier qui bouchent
les plages, ont des golfs de luxe, tout le nécessaire pour des
touristes fortunés et des résidences à vendre où l'achat donne
aussi droit à la citoyenneté Mauricienne. Pour y entrer, il faut
montrer pâte blanche. D'habitude il faut même avoir fait une
réservation par téléphone, mais cette fois ci on nous laisse
passer sous le prétexte qu'on voudrait dormir à l'hôtel. 1200
euros la nuit, ca fait un peu beaucoup. Ce type d'hôtel bouffe une
grande partie du littoral, et restent bien cachés derrière de
grands murs bien tristes. Ici le tourisme est roi, et tant pis pour
le paysage. On trouve encore quelques plages publiques, mais pour
encore combien de temps? On déjeune à Trou d'eau douce, une très
jolie baie. Des enfants jouent avec une barque et une aile de kite
coupée en deux en guise de GV. Le kite est vraiment partout sur
l'ile. Même les poubelles sont sponsorisées par une marque de Kite.
On prolonge vers le sud, le long de la cote au vent jusqu'à
Mahebourg et une petite halte au marché puis retour au bateau dans
notre belle baie de Tamarin.
Une dernière tentative
de Kite mais le vent ne vient pas. On déjeune les pieds dans le
sable dans un restaurant de plage et vue sur Magalyanne passant au
loin sous voile, contournant l'ile par le sud pour aller à
Mahebourg. Au retour au bateau, les dauphins sont de nouveau dans la
baie. Comme c'est assez inhabituel, point de bateau de touriste en
vue. On se jette dans l'annexe, l'eau est limpide et la lumière
encore assez haute. Ils nous tournent un peu autour, passent dessous,
nous regarde avec nos drôles d'appendices tel un tube dans la bouche
qui reste en travers de la marche et des nageoires caudales trop
longues et inefficaces.
Retour à Port Louis pour
faire les papiers de sortie. Le vent est faible à très faible, donc
on se traine allégrement et on profite de la vue sur les pitons. On
doit même garder toute la toile pour réussir à rentrer dans le
port. On finit par arriver en douceur à couple de Sputnik arrivé la
veille. On visite Salamander bloqué au port pour moteur innondé
puis apéro le soir pour les retrouvailles à bord de Sputnik avec Ty
Punch amarré juste devant.
Tentatives de papiers
pour récupérer la TVA sur le matos de kite. C'est encore une fois
bien flou et il est difficile d'obtenir des réponses claires. A une
semaine près, le kiosque de la CCI ouvrait pour que la procédure
soit simplifiée. Bref, on patauge mais on finit par y arriver.
Quelques courses et nous voilà fin près pour partir le lendemain
très tôt.
Maurice restera un bon
souvenir pour la baie de Tamarin et le kite roi, par contre on
regrette ce tourisme galopant, où la moindre curiosité locale est
clôturée et payante.
Merci à Magalyanne pour
les images faites en navigation, ainsi que pour l'arrivée à Port
Louis: assistance, amarres, images....
Et pour les Francais où la première vidéo est bloquée: