Sous la pluie, on sort du
port à pied puis prenons un taxi co aux couleurs de l'afrique du
Sud. 7 rands par personne quelque soit la course. Location de voiture
dans la foulée, une belle Golfe 1 comme on en voit plus en Europe
mais qui ont été produite plus longtemps en Afrique du Sud sous le
nom de City. Très spartiate, vitres manuelles, pas de direction
assistée, bref aucun élément de confort que l'on connait dans nos
belles voitures Européennes. C'est parfait pour se balader.
D'ailleurs on ne traine pas trop et allons voir le Waterfront, ou
front de mer aménagé avec grand hôtel, fête foraine, bars et
pubs, tout pour le touriste. On continue ensuite vers la pointe mais
elle est payante pour cause de parc Naturel. Visitons vite fait la
côte sud avant de replonger dans la ville et son alternance de
Townships (bidonvilles) et quartiers bourgeois barricadés de toute
part, avec barbelés, clôture électrique et gardes armés. Le
business de la sécurité est ici florissant. Le soir, nous sommes
invités à bord d'un Océanis 54 avec Louis, Jean Charles, Julia et
Jojo.
Au matin, en route pour
le ADDO Elephant park à 70 km du bateau. On y arrive tôt pour
optimiser la journée. Tout de suite après notre arrivée, on voit
un immense troupeau d'éléphants en mouvement vers un point d'eau.
On fait donc une boucle et les retrouvons tout juste en train
d'arriver à un premier point d'eau. Toute la famille se désaltère
avec la trompe dans l'eau et de fortes aspirations. Au point d'eau
suivant, c'est carrément la baignade pour certains pachydermes. On
se bouscule, on se mesure entre jeunes mâles, oreilles déployées,
face à face avec les trompes prêtes à l'action. Les petits
gambadent dans les pattes de leurs mères. Tout ca sous le regard du
patriarche, un éléphant énorme avec des défenses
impressionnantes. Du grand spectacle.
Nous verrons aussi
beaucoup de Kudus, grands antilopes avec leurs cornes torsadées, des
phacochères à la queue qui se dresse quand ils courent, des chiens
de prairies peureux et toujours aux aguets, des zèbres joueurs, des
autruches qui, en grandes dames, nous dédaignent, un buffle mort
avec un chacal se faisant un festin de ses tripes. Un autre buffle
bien vivant celui ci.
Quelques courses le
lendemain puis retour de la voiture. A notre grande surprise, Marc et
Maria viennent d'arriver avec leur Mare Liberum depuis Durban. Du
coup, on passe la soirée ensemble autour d'un bon braai (barbecue en
Africans). Encore une fois, on se croise de peu.
La fenêtre météo
semble correcte, du coup on hisse les voiles direction Simon's Town.
En sortant de la baie, une énorme baleine bleue vient longer le
bateau à moins de dix mètres. Impressionnant.
On est sous spi de tête
et GV haute, vent de 15 nœuds, c'est idéal. En plus, avec un nouvel
équipier à bord, on se partage la nuit en 3 et augmentons ainsi
notre temps de sommeil. Quel luxe!!! Pour le deuxième jour, on
troque le Spi de tête pour le Spi fractionnel. Toujours dans un vent
stable, on double le cap des aiguilles dans la nuit et entrons ainsi
dans l'Atlantique.
On s'approche petit à
petit des reliefs qui entourent False Bay. Là le vent accélère
fort, on arrise la GV et surfons à pleine balle sous le regard des
otaries et slalomons entre les branches de kelp. A mi chemin dans la
baie, ca devient trop fort pour notre spi et vu comment ca évolue,
on passe directement sous trinquette. Un peu plus loin, le troisième
ris prend du service et enfin, non loin du port, la GV descend
complètement, on rentre dans le vif du sujet. La manœuvre de port
s'annonce sport. Heureusement que le moteur est maintenant à 100% et
qu'une place de port accessible est libre. On prépare bien tout et
on se lance. D'aucun pourrait croire que le vent se calme dans le
port, il n'en est rien, il se renforce même, canalisé par la
falaise voisine. Ouf, on est amarré et on triple tout ce qu'on peut.
Il est même dur de rester debout sur le ponton.
Dans le Yacht Club, on
nous dit que ca souffle tout le temps comme ca et qu'il n'y a pas de
place pour nous. On peut néanmoins rester pour la nuit. Le coin a
l'air bien sympathique en tout cas, petit village surplombé par la
falaise. On retrouve Kuheli et Maggie (rencontrés aux Cocos Kealing)
qui s'apprêtent à prendre le départ de la Governor's Cup entre
Simon's Town et Sainte Hélène. Bonne soirée autour d'un Braai
organisé par le Yacht Club.
Le lendemain matin, il
n'y a plus de vent. L'occasion est trop belle. On largue les amarres
et profitons de cette aubaine pour sortir de la baie. Un peu de près
direction Cape Point. On enroule ce point mythique quasiment en même
temps que Aletis rencontré à Richard's Bay. Séance photo pour
immortaliser l'évènement. A partir de maintenant, on vise vers le
Nord et ca change tout. Pour fêter ca, un Yellow tail de 4,5 kg
s'invite à bord.
Peu de temps après le
cap, le vent tombe complètement et c'est au moteur que nous
profitons du spectacle incessant des baleines. On verra même deux
baleines faire un saut en parallèle puis chacune à leur tour. Toute
cette masse hors de l'eau, c'est époustouflant. Le vent revient un
peu et le spi reprend du service. On avance tranquillement le long de
cette côte si mauvaise d'habitude. Ce n'est pas pour rien qu'il est
surnommé le cap des tempêtes. Nous doublons Hout Bay puis arrivons
le long de Cape Town et la fameuse Table Mountain. Finalement, nous
entrons dans le port vers 20 heures, au ponton fuel. C'est le
championnat IRC local, donc le Yacht Club est plein de régatiers du
cru. On rencontre ainsi Alexandre et Jean, deux francophones
installés ici, et Philippa, coureuse océanique Sud Africaine.
Petit déjeuner au Yacht
Club, au milieu des régatiers. Puis François de Raymarine vient à
bord voir le pilote et le sondeur. On démonte le tout et il repart
avec. Delphine, après 24h de bus depuis Durban, arrive à son tour à
bord. Direction le waterfront à 30min à pied. On y croise Jesse
rencontré à Maurice sur Hugo Boss, ainsi que Salamander et Milo
One. Le Waterfront est un grand Mall très animé en ces périodes de
fêtes, puis nous continuons notre marche jusqu'à Mouille Point
Marina où nous buvons un verre dans ce qui semble être le bar
branché du moment, les pieds dans le sable. Puis retour au bateau,
face au vent qui souffle comme à Simon's Town, pour un Braai au
Yacht Club. On apprécie la curiosité locale: des risées ravageuses
qui tombent sur le Yacht Club parfaitement installé dans le courant
d'air.
Balade dans le centre
voir les possibilités pour louer une planche de surf alors que
Delphine est partie plonger dans une cage avec les grands blancs. Le
soir, on est bien content de revoir Delphine entière, elle qui s'est
trouvée à 30 cm d'un grand blanc. Encore Braai et Delphine nous
offre un rappala pour bateau rapide, c'est noël avant l'heure.
Levé 4h du matin, pour
être au pied de Table Mountain à 5h20. C'est parti pour 2 heures
d'ascension bien abrupte. Le spectacle sur la ville et la baie est
superbe. En haut, on profite du haut de la table pour nous et
quelques autres marcheurs motivés. En effet, le téléphérique
n'ouvre qu'à 8 heures. Le ciel dégagé nous offre une vue du Cap de
Bonne Espérance jusqu'à big bay, en face de Cape Town. Au loin au
sud, une belle barre nuageuse remonte en s'enroulant sur elle même,
ce qui fait un peu penser au Morning Glory Australien. Elle englobe
petit à petit la péninsule. Il est temps de descendre. On attaque
par le chemin de l'Indien donné pour être difficile. Il était
temps, l'effet de feun qui coiffe la Montagne commence et le vent
s'invite à la partie. En descendant, on voit les grimpeurs sur les
falaises vertigineuses juste sous la gare de téléphérique. Avoir
la mer ainsi juste sous les pieds, quelques 800 mètres plus bas vous
filerait presque le vertige. On passe par quelques phases d'escalades
et nous voici de nouveau sous le vent de la montagne, et descendons
survolés par les cabines qui charrient les touristes jusqu'au
sommet. Il est 11 heures, on est en bas, un peu plein les pâtes,
mais quelle randonnée!!! Descente en stop jusqu'au centre ville,
avec victoire pour les filles, petite visite et retour au bateau
récupérer la voiture de location.
Voiture: check, planche
de surf: check, combinaisons néoprène: check. En route pour la
péninsule. Premier arrêt, la plage de Llandudno au milieu de
superbes baraques pour milieu aisé. La plage est belle mais l'eau
glaciale. Clément se met à l'eau pour surfer et Adrien va faire un
peu de body surf. La combi tient chaud mais dès que les mains
restent trop longtemps dans l'eau, on ne sent plus rien. Le courant
du Bengula remonte depuis l'Antartique et refroidit bien cette partie
de l'Afrique. On enchaine ensuite vers le sud avec un déjeuner à
Hout Bay, village de pécheurs et sa grande plage. Puis on prend la
Chapman's peak road le long de la côte avant d'arriver à Komeitje
et son immense plage de sable blanc. On arrive ensuite à
Scarbourough où des Kiters et Windusurfers aguerris font le show
dans de grosses vagues. Puis nous quittons la côte pour traverser la
péninsule. On voulait aller voir le Cap depuis la terre, mais le
prix de l'entrée nous a un peu rebuté. On continue ensuite sur le
flanc oriental de la péninsule où nous avons vu une colonie de
manchots avant d'arriver à Simon's Town pour un café. Le coucher de
soleil approche, on prend quelques pizzas et en route pour Signal
hill qui surplombe Cape Town. Beaucoup de gens s'y retrouvent pour
admirer le coucher de soleil sur l'Atlantique. On peut observer en
bas, quelques baleines passant dans le coin, assis sur la prairie et
le soleil couchant en toile de fond. Retour à la ville avec une vue
sur toutes ses lumières. Ce fut une journée forte en images.
Le lendemain, direction
le fond de False bay en passant par Strand, le Cap d'Agde local, puis
Gordon's Bay bien plus mignon avant de monter à un point du vue sur
cette baie immense. On est aller ensuite à Muizenbergh, haut lieu du
surf local, à 2 pas de la capitale des grands blancs (seal island).
Les vagues ne sont pas vraiment au rendez vous, mais il y a un monde
fou dans l'eau. Clou du spectacle, l'alarme requin retentit et tout
le monde sort de l'eau tranquillement. On guette en vain l'aileron,
mais rien. Il est temps de déposer Delphine à l'aéroport car elle
rentre dans son Alsace natale. En chemin, on rate l'axe principal et
nous trouvons au milieu des Townships qui s'étendent dans cette zone
à perte de vue. Le gouvernement construit des millions de logements
sociaux, petites maisons en dur pour remplacer la tôle, mais il
reste encore énormément de travail. Finalement on arrive à
l'aéroport à l'heure pour le vol. Au revoir Delphine, on s'est bien
marré ensemble depuis les Cocos Kealing. Bon séjour en France et
reviens vite à bord de Sputnik.
Retour à Llandudno voir
s'il y a des vagues. En passant, on a contourner Table Mountain par
le sud et vu le quartier riche ainsi que le début de la route des
vins avec ses vignes et ses chateaux à la mode hollandaise. Point de
vagues, on remonte donc jusqu'à Camp Bay, mais rien non plus. Tant
pis, on va rendre la planche et la combi.
On a bien fait le tour du
sud, alors direction la côte nord. On arrive à Big Bay, haut lieu
du tourisme local. Clément en profite pour essayer le Stand Up
Paddle et surfer quelques vagues. On est plus nord et l'eau est déjà
bien plus suppotable. Adrien se baignera sans combi, c'est dire, mais
encore un peu fraiche pour Capu.... En rentrant, on voit des ailes de
kite à la sortie d'un bras de mer. Qu'à cela ne tienne, on
s'arrête, on sort le matos et c'est parti. Un peu difficile au début
avec les vagues mais au final, Adrien trouve son rythme. Après cette
journée déjà bien remplie, on rentre au bateau, récupérer
Magalyanne qui vient d'arriver et nous allons faire un barbecue sur
la plage de Camp's Bay. Retrouvailles et sable blanc avec un petit
kit barbecue. Le top.
Pour conclure le séjour
de Clément, on part en mission cadeaux. D'abord au marché puis au
waterfront. Peu d'inspiration hélas. Un dernier coup de propre sur
le bateau et Clément prend le taxi pour l'aéroport, retour dans le
froid.
Un grand merci d'être
venu à bord du Capado, de Port Elizabeth à Cape Town. Entre la
voile et le tourisme avec le passage du Cape mythique de Bonne
Espérance, bien que Cape point son voisin est plus impressionnant.
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