Nous quittons Le Royal
Cape Yacht Club le 16 janvier à midi, direction le Brésil et tout
l'Atlantique Sud devant nous. Une fois n'est pas coutume, on commence
au près dans peu de vent, direction le large, bord à bord avec un
bateau local. Ce dernier fera demi tour un peu plus loin, alors que
le Capado envoie le spi et contourne Robben Island. Quelques otaries
viennent jouer avec notre sillage une dernière fois.
La situation est un peu
orageuse au début, on a donc pas mal de changements de voiles à
faire, c'est un peu l'échauffement. En plus, la soubarbe casse alors
qu'on rebondissait sur les vagues contraires au vent. On répare vite
fait et c'est reparti. En montant la côte, on croisera deux bateaux
de pêche en pleine route de collision. Ils ont l'AIS mais ne bougent
pas de leur route, ne serait ce que d'un degré. On passera entre les
deux, avec forte abattée pour éviter le premier et l'inverse pour
le second. Pour couronner le tout, ils sortent sur le pont pour nous
dire bonjour.... La mer c'est chez eux et ils le font savoir. Dans la
soirée, on retrouvera un peu de houle croisée et un vent plus
soutenu. On passe en mode Indien, soit foc et GV 3 ris. Ça secoue
mais ca avance. On est bon pour la lessiveuse pendant 2 jours.
Le 20, nous passons au
sud d'Antibes. Le Capado a passé tous les degrés de longitude, soit
un tour complet des fuseaux horaires. Ça se fête.
Les conditions sont assez
clémentes, spi fractionnel la journée et foc la nuit avec quelques
petits grains pas violent. Ça nous permet de nous organiser pour les
escales à suivre et se documenter. Capucine avait enregistré pas
mal d'infos sur des blogs d'autres bateaux, maintenant il faut lire
le tout et faire le tri. L'eau se réchauffe petit à petit mais on a
encore besoin de la douche solaire pour se laver. 15 degrés, c'est
encore un peu froid...
La navigation devient
vraiment de plus en plus agréable. La mer s'organise, le vent est
stable entre 15 et 20 nœuds. On en profite pour faire du pain, et de
bons plats. Beaucoup de lecture, quelques films sur l'ordinateur.
Les couchers de soleil s'enchainent, plus beaux les uns que les autres, on se croirait dans un tableau de Monet.
Après 10 jours de mer, il n'y a plus de trafic du tout, pas un cargo en vue. Et peu de vie aquatique aussi, on est surpris de voir quelques poissons volants. Néanmoins, le 27, la ligne part. On affale le spi en vitesse et prenons 2 ris dans la GV. Ouf, le moulinet n'avait presque plus de ligne à donner. S'ensuit une bonne demi heure de lutte, puis un beau thon Skipjack de 4,5 kg est à bord. Ce soir c'est sashimi de thon, première fraicheur. Le reste passe au four avec des légumes, ainsi on peut le conserver plus longtemps et en profiter pleinement.
Après 10 jours de mer, il n'y a plus de trafic du tout, pas un cargo en vue. Et peu de vie aquatique aussi, on est surpris de voir quelques poissons volants. Néanmoins, le 27, la ligne part. On affale le spi en vitesse et prenons 2 ris dans la GV. Ouf, le moulinet n'avait presque plus de ligne à donner. S'ensuit une bonne demi heure de lutte, puis un beau thon Skipjack de 4,5 kg est à bord. Ce soir c'est sashimi de thon, première fraicheur. Le reste passe au four avec des légumes, ainsi on peut le conserver plus longtemps et en profiter pleinement.
Une dorsale
anticyclonique nous bouche la route jusqu'à Salvador. Il faut donc
faire un gros détour par le nord pour garder du vent et attraper de
bons alizés mieux établis. On passera 200 milles à l'ouest de
Sainte Hélène avant de bifurquer vers Salvador. Au moment où on se
trouve au nord de la dorsale et espérer toucher du vent de Nord Est
derrière, cette dernière se dégonfle et l'alizé rentre au secteur
Est. On va multiplier les empannages jusqu'aux cotes brésiliennes.
Rien de grave, on n'est pas pressés, et les conditions sont vraiment
clémentes. Vent stable, mer maniable, grains peu actifs.
L'eau est maintenant à
27 degrés au lieu des 15 du départ. Il fait bien chaud à bord du
bateau et les sceaux d'eau sur la figure sont fort appréciés, entre
de la lecture ou du Sudoku.
Sur la fin, la mer se
reforme un peu, le bateau est moins stable, on doit souvent réduire.
On fera souvent spi la journée et foc la nuit avec plus ou moins de
ris dans la GV. On n'a pas une super vitesse de rapprochement, mais
le Capado, comme un métronome, maintient une moyenne de 186 milles
parcourus en 24 heures.
On reçoit un mail
d'Aletis qui nous demande des informations sur l'arrivée, mais il
s'avère qu'il est devant nous, 250 milles environ. On continue nos
empannages en fonction des bascules et de profiter des derniers jours
de mer, un peu plus agités.
On se sent proche de la terre, le bateau sert de perchoir à 8 beaux oiseaux marins qui se battent pour les places très prisées sur les panneaux solaires. 2 par panneaux, puis les autres hésitent entre le bout dehors, les filières, la capote, les barres de flêches. Ils ont l'embarras du choix, mais veulent les panneaux. Ils ne sont pas farouches du tout et n'hésitent pas à voler très près de nous, ce qui est un peu flippant par cette nuit sans lune....
Finalement, le 9, on aperçoit les tours de Salvador. La ligne part à nouveau. Mais très très vite. Toute la ligne sera dévidée. On affale le spi, ralentissons le bateau et tentons de ramener la bête. Ça tire très fort et notre petit moulinet n'est pas vraiment de taille. D'un coup, on voit une belle coriphène sauter derrière. Elle est énorme!!!! Beaucoup trop grosse pour un si petit leurre. Encore quelques sauts, beaucoup de lutte, et l'hameçon se tord et laisse partir notre diner d'arrivée.
Finalement, le 9, on aperçoit les tours de Salvador. La ligne part à nouveau. Mais très très vite. Toute la ligne sera dévidée. On affale le spi, ralentissons le bateau et tentons de ramener la bête. Ça tire très fort et notre petit moulinet n'est pas vraiment de taille. D'un coup, on voit une belle coriphène sauter derrière. Elle est énorme!!!! Beaucoup trop grosse pour un si petit leurre. Encore quelques sauts, beaucoup de lutte, et l'hameçon se tord et laisse partir notre diner d'arrivée.
On contourne la pointe
sud au coucher du soleil, avec 2 nœuds de courant contraire et le
carnaval qui bat son plein. C'est un grand étalage de décibels et
de spots lumineux dans tous les sens. On évite de peu une barque de
pécheur non éclairée et entrons dans la baie, toujours à contre
courant, sous spi, au grès des risées, puis plus de vent du tout.
Moteur. On contourne le Fort Marcelo. Il fait nuit noire, on a du mal
à voir où on peut se mettre. Finalement, on mouille derrière le
Fort en attendant d'y voir plus clair le lendemain.
Une bonne nuit de sommeil
bien méritée après cette arrivée haute en couleurs et sons. Nous
n'avons que quelques heures de retard sur Aletis. Cette traversée
fut vraiment facile et agréable, comme on aimerait en avoir à
chaque fois. L'Atlantique Sud est un must!
Pour une route directe de
3332 nm, nous avons parcouru 4551 nm, en 24 jours et 17 heures, soit
à une vitesse moyenne de 7,71 noeuds.
De la classe incarnée !
RépondreSupprimerAugustin
Whaaaa de la balle !!! ça donne TROP envie de vous retrouver :)
RépondreSupprimerGros bisous !!
Very creativve post
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