L'arrivée dans le port
de Benoa n'est pas évidente du tout et on est bien content que Diogo
nous laisse utiliser ses lignes gratuitement. En effet, Magalyanne
est arrivé de nuit, et s'est pris un filet de pêche dans l'hélice.
Le moteur s'arrête, et le bateau va droit sur le récif qui longe le
chenal étroit. L'ancre est jetée et ils passeront la nuit comme ca
avant d'être remorqués par la Rescue team locale, qui a un sens de
l'urgence très relax. Bref, galère. Un peu plus tard, un autre
bateau passera la nuit sur le flanc, couché sur le récif à cause
de la barge qui drague en lieu et place d'une balise verte, non
remplacée. Peu de solutions s'offrent aux plaisanciers à part oser
aller à taton avec la quille trouver une place où jeter l'ancre,
grands tirants d'eau s'abstenir, les lignes au ras du banc de sable
comme nous, ou la marina mais qui est bien chère pour le niveau des
pontons et le niveau de vie locale.
On rencontre très vite
Raul et Marina, capitaine et cuistot, sur un beau bateau classique
Mendrugo, parti il y a 12 ans de Palamos. Grâce à eux, on va tout
trouver très vite: un soudeur, un scooter, de bonnes adresses, etc.
La boite de quille a besoin d'une petite modification, direction donc
le soudeur. Wyan parle peu anglais mais il comprend très bien ce que
l'on veut. Quel plaisir d'avoir à faire à une personne compétente.
Il a fait aussi de très belles pièces pour Raul, et ce malgré un
atelier des plus rudimentaires.
Direction Kuta pour
admirer le haut centre touristique de l'île. Une myriade de rues
minuscules remplies d'échoppes à touristes, et surtout une longue
plage droite où il y a un loueur de planches de surf tout les 10
mètres, avec cours à l'appui. Une véritable industrie, avec en
supplément, les glacières de bières Bintang fraiches, les
masseuses, les tatouages, les breloques, toute une industrie. Voilà,
il fallait le voir, on ne s'y attarde pas.
La circulation routière
est super sport ici. Ça double dans tout les sens, les priorités au
carrefour sont très floues. Le but est d'éviter tout contact, donc
les scooters oscillent tous ensemble, tel un banc de poissons, collés
les uns aux autres, mais jamais à se toucher. Les changements de
direction se font sans regarder les rétroviseurs, donc c'est quand
on veut, où on veut, et passer en sens interdit est aussi très
courant. Autant dire qu'un temps d'adaptation s'impose. Le scooter
est un super outil car on passe partout, et l'esquive est plus rapide
qu'en voiture. On testera aussi la corruption locale. Un policier
nous arrête à un carrefour pour arrêt sur passage piéton effacé
et contrôle des papiers. La tactique est de dire que notre permis
n'est pas valide, puis nous annoncer un prix élevé pour l'autre
infraction. Ensuite, on feint d'avoir autre chose à faire avec la
circulation histoire de laisser mariner le touriste blanc pas habitué
à contempler le temps passer. Et là, si tout va bien, le blanc est
pressé et sort les billets. Disons que nous avons su rester
patients. Alors on discute, on propose d'appeler l'ambassade
française pour lui prouver la validité du permis. Au fond, est ce
vraiment nécessaire? L'agent baisse les bras, mais ne démord pas
pour le passage piéton. On continue donc à discuter, l'infraction
passe de 250 000 à 50 000 rupiah. L'accord est entériné, nous
n'aurons pas de reçu pour cette dépense et nous nous quittons bons
amis.
Le scooter, fut notre
meilleur allier lors du séjour. Il y a de tout à Bali, mais il
n'est pas évident de trouver ce qu'on veut sans faire
d'interminables km à chercher la bonne boutique pour un outil, ou
pour un moteur hors bord. Dans toutes ces pérégrinations, on se
perd régulièrement et tombons ainsi sur un petit quartier
d'artisans à Seminiak dont une belle boutique de colliers Papous.
Entre temps, nos
problèmes moteur ne sont pas résolus. Après de multiples
contrôles, aidé par les conseils de Georges et Hervé, le
diagnostic reste incertain. Ainsi nous faisons appel à un mécano de
la marina. Ce dernier part avec nos injecteurs, les passe au banc et
revient avec. Pas de soucis de ce côté. Il semblerait que la
transmission soit en cause, hors pour réparer il faut sortir le
bateau. Le seul moyen de voir la quille hors de l'eau à Bali et
d'aller se poser sur le banc de sable, avec des sacs de sable bien
agencés puis attendre la marée. Le Capado n'est pas conçu pour ce
genre d'exercice. Tant pis, le moteur va bien en avant, donc on
attendra un deuxième diagnostic à La Réunion, prochaine étape où
il y a un technicien Nanni Diesel.
Aujourd'hui, direction le
sud de l'ile. Passage par Jimbaran pour le marché au poisson, mais
soit il était fermé, soit on l'a raté. On passe donc par Balangan
en tentant de longer la côte, sans route côtière, donc en se
perdant, en multipliant les demi tours et apprécier chaque petit
coin. Balangan est magnifique. Une belle vague avec quelques surfeurs
bien motivés, un enchainement de cahutes le long de la plage avec
vue sur le spot. Vraiment beau. Le temps de siroter un jus de banane
et on reprend les petites routes plus ou moins carrossées vers
Biging beach. Un lieu très étrange. On débouche sur un bon paquet
de logements pour surfeurs, accrochés à la falaise. On déjeune
dans un d'eux. Le surfeur doit bien choisir son timing pour se jeter
à l'eau, sinon c'est retour sur les cailloux.
On arrive ensuite sur le
site très réputé de Padang Padang. La compétition Rip Curl Pro y
a lieu, mais pas aujourd'hui pour manque de vague. La réputation du
lieu attire les touristes en masse, à tel point qu'il faut faire la
queue pour accéder à la belle plage par une fente dans la roche.
Les places sont comptés sur ce petit bout de sable. Très joli mais
trop bondé. On continue vers le temple d'Ulu Watu, le pura Luhur Ulu
Watu, jonché en haut d'une grande falaise frappée par la houle de
l'Indien. Attention aux singes voleurs de lunettes et tout objet qui
les intéresse. On range bien tout, mais d'autres se sont fait
piéger. Du coup les gardiens tentent de troquer les lunettes volées
contre un fruit. Parfois, le singe n'a pas faim et garde son trésor.
La partie intéressante du temple est fermée au publique, on peut
juste apprécier les entrées et les statues gardiennes des lieux.
Belle balade néanmoins. Comme Balangan nous a tapé dans l'œil, on
y retourne pour le diner. Un français installé ici cherche des
partenaires de volley. En avant pour une belle partie jusqu'à la
nuit.
Pour faire de bonnes
affaires à Bali, le marché de Denpasar est un must. Tout ce qui est
dans les boutiques souvenirs est aussi au marché. C'est une ruche
infernale, avec la nourriture au rez de chaussé, les habits au
premier, les souvenirs au second, et l'artisanat plus évolué au
troisième. Deux blancs là dedans sont vite pris pour cible. En
général, une ou deux personnes nous pourchassent en nous proposant
de nous aider en nous faisant faire le plus de détours possibles
pour nous proposer tout ce qui s'y vend. A chaque boutique, le
commerçant vous accueille avec un « hello » et si vous
continuez sur votre lancée, vous salue avec un « just
looking » désabusé. Ici, si tu regardes, il faut négocier.
On repart avec quelques souvenirs âprement négociés, c'est tout un
jeu.
Le soir, Marina et Raul
passe voir le Capado de plus près avec leur belle annexe à voile.
On a reçu aussi la visite de Hans et Simon, envoyés par Raymarine,
pour venir vérifier l'installation du pilote et voir ce qui ne va
pas avec ce dernier. Comme le technicien de Darwin avait été plus
qu'inutile, on fonde de grands espoirs sur cette visite. Hans et
Simon sont d'accord avec nous, il faut réparer, et l'installation
est conforme. Simon repart donc avec le pilote pour Java.
Voilà, le bricolage du
bateau est fini pour l'instant, allons explorer le reste de l'ile.
Départ au petit matin de Benoa, direction Ubud. Un peu de visite des
rizières alentours, des quelques monuments puis nous allons profiter
de notre chambre dans le Hibiscus cottage. Grand lit, et immense
baignoire. On avait presque oublier le plaisir d'un bon bain, ca
change du bateau, et du sceau d'eau de mer dans le cockpit. Le soir,
spectacle de danses traditionnelles très différent de ce qu'on
connait. De belles danses sur des rythmes changeants, de beaux
costumes.
Le lendemain, on reprend
la route vers le nord et les volcans. Plus on monte, plus il fait
froid, même sous ces latitudes équatoriales. En route, notre roue
arrière crève. Pas de panique, c'est le pays du scooter et de la
débrouille. On investit dans une nouvelle chambre à air et
reprenons notre ascension. Sur la crête, le village est en tenue de
célébration, quelque chose se trame. On gare le scooter et nous
joignons à la foule, autant que possible quand on les 2 seuls blancs
en tenue occidentale. Veille du jour de crémation, des offrandes
sont amenées par des femmes de chaque famille. Les offrandes ont une
photo du défunt, des sarongs (paréo local qui sert de tenue
traditionnelle), des ornements et plein d'autre détails. Tout ceci
posé sur la tête des femmes. Il doit y en avoir pour 40 kg, la
crainte de la chute est palpable. Ainsi une colonne d'une bonne
centaine d'offrandes se forment. Au passage, une vendeuse nous
alpague pour qu'on soit en tenue de cérémonie, une bonne
négociation et nous voilà équipés. C'est parti, la procession
démarre, la circulation est bloquée, en route pour un petit temple
un peu plus bas. Les femmes porteuses se relaient et tout le monde se
bouscule pour suivre son défunt et la cadence. Toutes les offrandes
sont déposées en attendant la crémation le lendemain. On remonte
donc vers notre scooter pour aller au lac Batur, capitale de
minuscules stations thermales, on est au milieu des roches
volcaniques et des broussailles, changement de décor radical. Le
temple tout au bout est très joli mais peu utilisé. Un peintre nous
fait le guide, mais il parle peu anglais, et notre indonésien a
encore quelques énormes lacunes. Autant dire qu'on a rien compris
aux explications sur les différents cultes et les significations. On
aura au moins appris a bien mettre notre sarong, à la façon
balinaise.
En route pour Sidemen,
pour notre hôtel du soir. Descente du volcan, puis chemin détourné
entre les rizières aux milles variantes de vert. Les nids de poule
sont la norme sur les routes. Un peu d'inattention et hop, un nid. A
ce régime, on crève une seconde fois, dans une vallée ou le blanc
ne vient pas souvent. Heureusement, le mécano parle un peu anglais.
Au fur et à mesure de la réparation, les membres de la famille
viennent nous observer. On tente de discuter, mais on finit surtout
par rigoler de ce dialogue de sourd. La règle de l'hospitalité et
d'assoir les visiteurs, même si ce dernier veut rester debout pour
cause de mal au postérieur après tout ce temps sur une selle.
Autant ne froisser personne et s'assoir. On arrive à l'hôtel vers
17 h et des paysages pleins les yeux. Depuis l'hôtel, on voit le
volcan, complètement dénué de nuage, suffisamment rare pour être
noté. Diner sur place, bon dodo, et c'est reparti. Objectif, le
petit temple perché sur la crête en face de l'hôtel. On débarque
au milieu du séchage des clous de girofle. Toute la vallée embaume.
Un peu de grimpette et on arrive au temple, où un petit homme avec
sa faucille sort des buissons. Il s'improvise comme notre guide. Le
temple est fermé, mais grâce à Ketut, on suit un chemin vers un
point de vue grandiose sur la vallée de Sidemen, Lombok en face, et
Klunkung à droite. On retourne ensuite à Ubud pour assister à la
crémation d'un membre de la famille royale. On s'installe sur le
site en avance pour ne pas être débordé par la foule. Le taureau,
le dragon et l'immense tour sont transporté par les hommes depuis la
place principale jusqu'au cimetière. Là attendent la tente pour le
taureau et le dragon, ainsi qu'une rampe géante. La tour se place
tant bien que mal devant la rampe, ainsi le corps du défunt est
transféré sur la rampe de la tour au taureau. Enfin ce dernier,
ainsi que le dragon (représentant la sagesse) sont incendiés. Tout
le monde se presse pour voir toute la cérémonie. On regrette juste
un sans gène de beaucoup de touristes pour réussir la photo
parfaite, au risque d'entraver le bon cours de la cérémonie.
Impressionnant en tout cas de voir tout le travail réalisé pour les
défunts.
Arrivent dans la marina
Julio et Soledad, sur Ilusion, nos voisins dans Blackwattle bay à
Sydney. Du coup, diner dans un petit resto avec eux, Raul et Marina,
Dick d'un autre bateau, Wyan son boat captain et Lenon (serveur du
bar de la marina) avec sa femme et son fils. Trop sympa de retrouver
Ilusion après tant de temps. Ce sera rapide vu qu'ils laissent le
bateau à la marina et décollent pour Lanzarote y travailler un peu
comme caricaturistes.
On refait un peu de
bricolage, puis de nouvelles « vacances » se profilent.
Jean Luc nous parle de courses de buffles dans le Nord Ouest, c'est
un bon prétexte pour repartir en expédition. Nous en scooter et
Jean Luc, Marie Christine et Fanny en voiture. On tente d'aller voir
le temple Pura Tanah Lot, perché sur un rocher, sur l'eau, mais on
arrive au milieu d'une véritable foire aux touristes, pour un tout
petit temple, donc on continue notre route en slalom entre les
rizières prêtes pour la récolte et donc couvertes de mobiles en
bambou pour faire du bruit, de sac plastiques suspendus en l'air,
pour faire fuir les oiseaux. Nos tentatives de trouver un chemin
détourner et éviter la grand route sont infructueuses. On prend une
route vers la mer et celle ci devient de plus en plus chaotiques
avant de finir en chemin de terre puis la plage. On passera dans un
village complètement décoré pour une célébration, plus on avance
et plus on voit de couples en tenues de fêtes et du riz collé au
troisième œil (offrande pour avoir de bonnes récoltes). Sur la
plage, le parking est rempli, le temple pris d'assaut. Tout le monde
déjeune autour des roulottes de bakso (soupe locale avec des
boulettes). Décidément, il y a tout le temps quelque chose à
célébrer à Bali. Dans une autre tentative de détour, on se
retrouve au milieu de rizières et trouvons un petit Warung
(restaurant local et pas cher) seul perdu au milieu de rien. Record
battu, on déjeune pour 17000 rph, soit 1,50 euros pour deux. C'est
un autre attrait de l'ile, il est souvent moins cher de manger dans
des warungs que de cuisiner soit même. Il faut juste supporter les
piments qui assaisonnent fortement la faible gastronomie Balinaise.
Retour donc sur la rue
principale qui supporte tout le trafic entre Denpasar, capitale de
Bali, et Java. Le balinais est en général détendu, sauf sur la
route, où Fangio lui même se ferait peur. Les bus et camions font
la loi. S'ils doublent, il faut trouver le bas côté très vite. On
arrive en début d'après midi à Negara, dans notre hôtel bon
marché. Par chance, nous tombons sur le festival International de
Jegog. En gros, pleins de troupes de percussionnistes sur d'énormes
xylophones en Bambous sont en compétition. Ca fait un bruit énorme
quand ils s'y mettent tous. Les instruments sont superbement décorés
avec des masques traditionnels, des sculptures et toujours plein de
dorures. A l'arrière, les basses constituées des bambous de gros
diamètres, puis plus on avance, plus on trouve les aigus. Décidément
les rythmes Balinais sont durs à suivre. On visite aussi le temple
qui est immense et pas indiqué dans les guides. Puis on retrouve
Magalyanne pour la grande soirée. On commence par des danses, puis
différents types de percussions. Enfin on mélange le tout, on y
rajoute des chants un brin stridents. Et enfin le clou du spectacle,
le groupe rock star arrive sur scène. Mélange de Hard Rock, de
percussions traditionnelles, de danses et de soupe de variété. Ça
frise le ridicule. Nos oreilles ne tiennent plus et nos plombages ont
tous sautés, on se rabat sur le warung d'à côté.
Le lendemain, les courses
de buffles sont à Tuwed, un village voisin. Les buffles sont attelés
par 2 et tractent une petite charrette avec le jockey debout dessus,
tenant les rennes d'une main, et de l'autre un bâton rempli de clous
en guise de cravache. Et c'est parti pour une course poursuite au
milieu des rizières. L'attelage qui rattrape son prédécesseur a
gagné. Au retour, on voit bien où les coups de bâton sont tombés,
le buffle a la fesse en sang. Un peu barbare comme façon de faire
avancer l'animal. La ferveur des jockey a matraquer les bêtes est
impressionnante. Même a 2 mètres de la fin, un dernier coup
s'impose. Les attelages vont en gros à 30 km/h dans un beau nuage de
poussière. Les possibilités pour doubler sont faibles, mais
certains tentent quand même, près à risquer de tomber dans les
ravins de chaque côté de la route. Ce que fera un attelage qui perd
le contrôle juste en rentrant au stand. Puis les compétiteurs
rentrent chez eux soit toujours attelés, soit en camionnette.
Plus loin, on passe par
un festival de cerf volants, mais il est un peu long à démarrer et
on a encore de la route à faire. Dans cette région, on se sent
vraiment dévisagés par les locaux, observés comme des bêtes
curieuses. En général, quand on passe en scooter dans les villages,
on est regardé avec un air louche, mais il suffit d'un sourire ou
d'un salut de la tête de notre part pour que leurs visages
s'illuminent d'un grand et franc sourire. Les enfants nous crient
« Hello » à tout bout de chant, et les ados débitent un
peu tout ce qu'ils connaissent en anglais, toujours en se marrant
comme des baleines. Dans un de nos nombreux détours, on tombe sur
une grande affluence d'hommes en civil entassés sous une tente. On
décide de jeter un coup d'œil et assistons à un combat de coqs.
Les gens crient dans tous les sens, agitant leurs bras pour faire
monter les paris, les bookmakers sont aux affaires et, franchement,
on ne sait pas comment ca fonctionne. Puis le silence se fait et le
coq blanc fait face au coq noir. En 2 minutes, la messe est dite,
victoire du coq blanc par KO sanguinaire. On se passe les billets
selon qui a perdu ou gagné.
On continue de grimper de
plus en plus pour arriver à Munduk, petit village perché sur une
crête avec une rue principale et pas mal d'hôtels. En chemin, la
végétation change. Les rizières laissent place au café, cacao et
clous de girofles récoltés avec d'immense échelles de bambou
haubanées pour atteindre les sommets. L'échelle est un bambou droit
avec des marches qui sortent de chaque côté tel un mat de bateau.
Ensuite quelques ficelles bien placées maintiennent l'échelle en
place. A 10m de haut, il vaut mieux être bien arrimé. Nous
retrouvons Magalyanne à l'hôtel et allons diner dans un warung avec
une vue imprenable sur la vallée.
Notre périple nous
conduit au lac Bratan. Nous y arrivons juste à temps pour grimper
dans le bateau loué par Jean Luc et Marie Christine afin d'aller
voir le temple, Pura Ulu Danu Bratan, depuis l'eau. Le lac est
vraiment très beau, seule une mosquée énorme à l'architecture
douteuse ne colle pas vraiment dans le paysage. Séance photos depuis
le bateau, puis on va au temple mais à pied. Une très belle visite.
En chemin vers Penebel, là encore, le cadre change radicalement,
nous tombons dans la vallée du poulet. Des élevages de poulet
partout, donc ca refoule pas mal. Puis retour au bateau avant d'aller
retrouver Catafjord de Dominique et Malou au mouillage de Serangan.
Soirée animée entre les équipages de Magalyanne, Capado et
Catafjord.
Il faut maintenant penser
à la phase suivante, c'est que nous avons des invités de marque qui
arrivent. Course de bouffe, coiffeur et autres réjouissances. Le
coiffeur fut tout une aventure. Pour 12000 rph, on a le droit à une
coupe, puis, et c'est là que c'est étrange, un massage capillaire
avec du baume du tigre en bordure du cuir chevelu. On finit par un
coup de brosse comme pour les chevaux pour enlever les cheveux
coupés. Le massage est vraiment un pilier de la culture Balinaise.
On déjeune avec Magalyanne et Catafjord dans ce qui était devenu un
peu notre cantine, un warung à côté du port de pêche où l'on se
sert d'une portion de riz et on choisit dans le buffet ce que l'on
veut, arrivé au bout, on nous donne un jeton avec le prix de
l'assiette qui varie selon l'humeur du restaurateur, la tête du
client et l'âge du capitaine.
On va chercher Sara et
Etienne à l'aéroport. Capu et Sara repartent en taxi alors
qu'Etienne monte sur le scooter. En route pour le bateau. Un bon
déjeuner dans notre cantine pour les mettre au parfum puis direction
Sanur et son spot de Kite. La négociation avec les bemos (petit bus
locaux) fut des plus agités. Finalement, Capucine et Sara sont
embarquées. Nous partons devant avec Etienne pour louer un scooter.
Petit tour sur la plage puis on se jette dans la circulation aller
voir le coucher de soleil depuis Seminiak. Une super soirée sur la
plage qui sera prolongée par la perte des clés du scooter
d'Etienne. On cherche le sable mais rien n'y fait. Heureusement, tout
est possible à Bali. Un serveur appelle son ami qui vient avec des
clés vierges et va pendant une heure travailler à la lime pour
faire une nouvelle clé. Le tour est joué, elle est comme
l'originale et on peut rentrer au bateau.
Alors qu'Etienne se lance
dans une belle session de Kite, Adrien va chercher Amaury à
l'aéroport. On se retrouve tous ensuite pour un déjeuner sur la
plage.
Au petit matin, nous
larguons nos lignes mais c'est un tel foutoir là dedans qu'on a un
tour mort entier autour de la quille. Plonger dans cette eau boueuse
dès le matin n'a rien de réjouissant. Le Capado est enfin libre et
nous quittons Benoa, direction Amed au nord de l'ile. La navigation
est très changeante, avec un fort courant dans le pif et un vent qui
nous fera sortir toute la garde robe. Le pilote étant toujours à
Java, Amaury ne lâche rien et barrera la majeure partie de la
navigation. C'est au milieu d'une flottille innombrable de pirogues
et de radeau (pièges à poisson pour qu'ils restent sous le radeau,
tel les dorades) que nous arrivons dans une petite baie, tout juste
pour le coucher du soleil le long des volcans. Par chance il y a 2
bouées. Le fond étant très à pic, on est bien content de cette
aubaine. Vite tout le monde à l'eau pour vérifier le corps mort
d'une part et se rafraichir. Pour notre plus grand bonheur, l'eau est
limpide avec une grande visibilité, et le corps mort semble bon. Le
cadre étant vraiment époustouflant, on décide d'y rester le
lendemain.
Snorkeling le matin puis
Sara et Etienne se lancent dans de la plongée, première fois pour
Sara, alors qu'avec Amaury, nous visitons le lieu, profitons de la
plage de galets noirs avant une partie de volley endiablée d'abord
avec 3 enfants puis les enfants fatigues et le relais est pris par un
balinais de notre age, ainsi qu'un français. La balinais est
franchement bon, il rattrape absolument tout, ce qui rend les balles
infinissables. Bien crevés, un bon bain s'impose avant le bon apéro
sur la plage.
Cap sur Gili Air, petite
ile au Nord Ouest de Lombok. Vent plus clément cette fois, on croise
quelques cargos puis l'archipel des Gili se dévoile. En arrivant, le
moteur refait des siennes. Quelques tours dans l'eau, enfin il
démarre. Balade sur l'ile dédiée intégralement au tourisme et
surtout à la plongée sous marine. D'ailleurs Etienne et Sara
réservent une plongée pour le lendemain.
Au matin, nos invités
vont sur l'ile alors qu'un peu de couture s'impose sur la GV. Chacun
d'un coté et on se passe l'aiguille. Nous faisons la rencontre de
Badinguet, un bateau que nous suivions par leur blog car riche en
information sur nos différentes escales. Ça y est, nous les avons
rattrapé. Amaury, Capucine et Adrien tentent de chasser à l'entrée
de la passe, mais point de langouste. Heureusement, Amaury trouve un
beau clam qui sera grillé le soir même au barbecue du restaurant où
nous profitons d'énormes brochettes.
Le retour vers Bali sera
bien plus rapide que l'aller, avec le courant dans le bon sens, ca
change tout. On aura même un petit thon parfait en tartare pour
l'apéro. Au petit matin, 4 heures, nos invités repartent en avion
direction Hong kong pour Amaury et Java pour Etienne et Sara qui
continuent leurs vacances. Ce fut une super semaine, et la vie à
cinq s'est bien passé malgré la taille du bateau. Sara pour sa
première fois en bateau est resté vaillante, donc chapeau.
Il est temps de partir,
notre visa s'arrête sous peu, donc on s'active. Plein de bouffe,
d'eau, papiers de sortie avec le marathon des 6 différents bureaux.
On récupère enfin notre pilote, réparé comme il se doit, ouf. Une
dernière soirée à bord de Catafjord avec l'équipage de Badinguet.
Cette fois ci, nous prenons le relais, à nous de leur filer des
infos pour la suite du périple. Au petit matin, nous quittons
Serangan sous les coups de corne de brume de Pascale et Benoit sur
Badinguet, direction Cocos Kealing. Nous avons vraiment été sous le
charme de cette île aux milles facettes et à la population toujours
sympathique et prête à vous aider..
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