On est prêts, habillés en mode crado, le bateau se retrouve dans les airs le 19 mars à 14 heures. On commence par gratter la coque, puis on démonte les safrans et le bout dehors. Enlever l'antifouling est vraiment crevant, donc un bon burger au big Fish fera l'affaire. Pour pouvoir travailler, il faut fuir les grandes chaleurs. On se lève super tôt pour finir de gratter la coque et passer la première couche d'antifouling. Au fur et à mesure que le soleil évolue dans le ciel, notre zone de travail change: toujours rester à l'ombre. Le lendemain, même punition, on attaque tôt et on finit presque à la frontale.
Erik est dans la baie, on
va donc diner ensemble à Saint Georges. Il y a un monde fou en
ville. C'est le championnat inter-universitaire de l'ile. Tous les
jeunes sont là, certains brandissant des trophées d'athlétisme, de
sport collectif ou de culture générale. Diner à la cantine du
coin, le Créole Shack. La nuit nocturne s'arrête vite, il est 10
heures et il ne reste que les plus motivés ou les plus éméchés.
Autant dire que le retour en taxi co fut des plus animés.
Une demi journée pour
tout finir... On finit dans les temps, mais de peu. Ouf. Le bateau
est tout beau, tout polishé et avec un nouvel antifouling, un bout
dehors bien vernis. Et en plus, il flotte! On retourne au mouillage
juste à coté et y retrouvons Sputnik et Toucan. Tout le monde à
bord de Sputnik pour un grand au revoir après tout ce bout de chemin
parcouru ensemble. Gareth et Erik lèvent l'ancre dès qu'on a quitté
le bord. Bons vents à l'étoile filante jaune.
Après le travail manuel,
un peu de travail de bureau. Il va bien falloir vendre le bateau,
donc Capu s'attaque à la plaquette et aux petites annonces. On se
retrouve le soir sur Toucan pour la correction de notre plaquette en
anglais.
C'es le week-end, autant
aller le passer à Hog Island dans notre mouillage mythique en
compagnie de Pierre et Nicole. Chasse à la Langouste, maintenant
devenue un rituel. Quelques petites prises pour Adrien alors que
Pierre, en bon maître chasseur, ramène une bête comme on avait
encore jamais vu. La tête fait la taille d'un pied! On les aide à
plier leurs voiles avant le cyclonage d'Anegada, puis festin de roi à
base de langoustes bien sûr.
Retour à Prickly Bay où
Anegada sort de l'eau alors que nous voyons Salamander arriver dans
la baie. Que de retrouvailles. Toute l'équipe se retrouve donc chez
Salamander avant d'aller à terre pour une bonne pizza et une soirée
quizz. L'équipe TouCaSa (Toucan, Capado, Salamander) n'a pas
démériter et finit bon avant dernière.
Départ pour la
Martinique. C'est une drôle de sensation que de passer aussi vite
toutes les Grenadines. Nous avions mis un mois à les visiter, et là
Capado glisse sous le vent de ces iles si petites et si évocatrices
de souvenirs. Alors que nous étions habitués à des horizons vides,
on est étonné de voir autant de voiles sur l'eau, on croisera même
une régate de nuit. Le 28, nous sommes au Nord de Sainte Lucie, et
un gros thon de 6 kg s'invite à bord. Record du bateau. On arrive
ensuite au marin et quelle ne fut pas notre surprise de retrouver
Erik. Le nombre de bateaux dans ce cul de sac est impressionnant, des
mâts à perte de vue. Tout est organiser pour les bateaux, on peut
même faire les courses en annexe. Grâce à un bateau voisin au
mouillage, on a pu garder le thon au frais et ainsi déguster un
succulent tartare le soir même à bord de Sputnik.
Aujourd'hui, c'est
vacances aux antilles. On va naviguer à bord de Sputnik, découvrir
des sensations bien différentes sur 2 coques, mouiller devant les
salines grâce au routage pointu de Gilles alors que le bateau est
mené par Nicolas (ancien équipier d'Erik), Erik et Emy. Ça a du
bon les vacances. Retour sous gennaker, à pleine balle. Le Sputnik
va vite. Super gentiment, Nicolas nous prête sa voiture et nous
permet d'aller chercher Soline et Jean Pierre à l'aéroport.
Qu'ils sont pales!!!!
Vite à bord du Capado pour un premier apéro.
Au matin, on fait les
papiers de sortie du bateau puis on enchaine avec un petit tour au
marché local avant de lever l'ancre pour une grande navigation
extrême de 3 nm et mouillons à Sainte Anne. Baignade, retrouvailles
avec Paul (navigateur solitaire hollandais rencontré à Richard's
Bay et croisé à Cape Town). Puis le soleil descend sur l'horizon,
il est temps du baptême du feu pour nos invités. Départ sous spi
jusqu'au célèbre Diamant puis on passe sous foc pour passer sous le
vent de la Martinique. Les quarts commencent, Soso et Jean Pierre
tiennent le coup. On passe ensuite sous le vent de la Dominique, ce
qui requiert pas mal de réglages des voiles, on dort peu. Le matin
arrive et les Saintes se profilent devant nous. Le dernier canal est
assez agité mais nous offre un thon de 4 kg en guise d'excuse. A la
mi journée, nous entrons dans l'archipel des Saintes. Comme tout le
monde est vaillant, on fait un petit tour sous voile pour repérer
les lieux. Finalement nous mouillons au sud du Pain de Sucre, au pied
du Chameau (point culminant des Saintes). Des dauphins enchantent les
baigneurs chanceux. L'eau est super claire, le snorkeling est très
joli.
Plouf le matin, puis les
douaniers viennent nous contrôler. En fait ils voulaient surtout
voir le bateau qui a l'air de plaire. Ils nous recommandent de
prendre un scooter pour faire le tour de l'ile. Pourquoi pas? On
l'envisage donc pour le lendemain.
Départ à pied vers le
centre ville où débarquent les touristes charriés par le paquebot
qui vient de mouiller à côté de notre baie, dégageant même un
catamaran à coups de trompe. Tous les scooters sont loués! Zut,
puis on regarde une carte de l'ile et il s'avère que nous avons déjà
parcouru plus de la moitié de l'île à pied. Le scooter paraît
bien inutile alors. Quelques tourments d'amour pour nous requinquer
et nous attaquons l'ascension du fort. Un beau point de vue sur
l'archipel et un peu d'histoire avec la légendaire bataille des
Saintes, grande victoire des anglais sur une flotte française
désorganisée. On redescend et jetons notre dévolue sur un
restaurant à côté de l'aérodrome. Quelques courses et retour au
bateau, on en a plein les pattes mais un scooter aurait été
complètement superflus.
Au petit matin, JP et Ado
montent le Chameau, ascension raide mais un très beau point de vue
au bout. Petit détour ensuite par une petite chapelle qui surplombe
le mouillage. Enfin on quitte ce dernier pour prendre une bouée à
l'ilet Cabris. On rencontre l'original du coin, le seul habitant de
l'ile, qui s'est fait un atelier de poterie et utilise l'argile
ramenée chez lui par la pluie. On enchaine sur une petite balade
vers les ruines du fort en son sommet. C'est vraiment très joli par
ici.
Les figaristes de la
transat Bretagne Martinique ne vont pas tarder à arriver. Pour
accueillir Yoann, on décolle direction Saint Pierre (village au nord
de la Martinique). Navigation au près, pas vraiment marrante et
arrivée à la tombée de la nuit. Bon resto pour se remettre de nos
émotions et gros dodo. Visite du marché, papiers d'entrée à
l'office du tourisme et on enchaine vers les anses d'Arlet. En
chemin, Jean Pierre et Soline démêlent notre ligne de pêche. Après
2 touches bien trop grosses, le moulinet a rendu l'âme alors nous
passons à la ligne de pêche textile et on remontera à la main
dorénavant. En passant devant Fort de France, on voit un 5 mât
barque déployer petit à petit ses voiles et prendre de la vitesse.
C'est un bien gros vaisseau et un beau spectacle, la croisière de
luxe, ça a du bon finalement.... En arrivant à Grande Anse d'Arlet,
on retrouve Yannick et Sylvie (les parents de Yoann) qui ont loué un
bateau pour l'arrivée de leur fils.
Au matin, on tente un
coup de chasse à la langouste qui se solde par 2 petites
brésiliennes. Pas de quoi nourrir notre équipage hélas. Puis
Adrien monte au mât du bateau de Yannick pour repasser une balancine
cassée. Un trois mât rentre dans la baie, c'est le Rara Avis de
l'association Bel Espoir du Père Jaouen avec ce dernier encore à
bord malgré son grand âge. En cadeau de Noël en Nouvel Calédonie,
les parents d'Adrien nous avait offert un livre sur ce personnage et
son association. Ça fait plaisir de voir que l'association tient
toujours.
En l'honneur de Jean
Pierre qui est basque, nous avons du poulet basquaise au diner avec
Yannick, Sylvie et Emilie.
Le 7, les figaristes sont
enfin là. On lève l'ancre alors que Cercle Vert de Gildas Morvan
passe au large, puis nous accueillons Fabien Delahaye sur Macif avec
un bout de chemin ensemble. Après on se lance au près direction
Sainte Anne. Jean Pierre en profite pour s'essayer à la barre.
Anthony Marchand sur Credit Mutuel arrive ensuite, empannant juste à
côté de nous. On arrive à Sainte Anne et pas de Yoyo en vue. On
mouille donc pour prendre un café et repartir une demi heure plus
tard. Hélas notre timing était faux. « Capado de DLBC »
sonne à la VHF!!! Oups, on est à la bourre. Yoyo est en train de
passer dans notre sud. On n'aura jamais aussi vite enlever l'ancre et
mis les voiles. JP à l'ancre alors que la GV commence déjà à
monter, on abat et le spi est lancé. Trop tard, Yoyo est devant et
va plus vite. On discute sur la VHF puis on le voit nous semer
allègrement. Ambiance régate à bord du Capado. Grâce au détour
au fond de la baie que doivent faire les compétiteurs, on arrive à
couper le fromage est arriver devant Fort de France juste après Yoyo
et célébrer avec lui cette superbe 5eme place et surtout une
première transat en solitaire bien méritée. Retrouvailles
poignantes à terre avec les coureurs et d'autres venus à la fête
aussi, tels qu'Antoine et Marie Astrid (amis de Southampton).
Le matin, JP et Adrien
sont réquisitionnés pour aider à ranger le bateau de Yoann, qui en
a bien besoin. On sèche ce qu'on peut, on nettoie le lieu de vie, un
petit tour dans le mât pour repasser une drisse cassée la dernière
nuit, et voilà le figaro en meilleure forme. En même temps,
Capucine et Soline font le plein d'eau, la lessive et les courses. Le
Sun Odyssey 42 de Yannick et le Capado se retrouvent ensuite à
l'anse à l'âne pour un peu détente sur la plage avant la grande
soirée. Tout le monde à Fort de France, les 3 premiers donnent une
soirée de fin de transat. Toute la bande se retrouve dans un bel
hôtel à faire la fête. Puis la troupe retourne au port pour
l'arrivée de Damien Guillou et la fête continue. On enchaine à
bord du Sun Odyssey 42 avant que quelques survivants arrivent au
Capado. Ce fut court mais ce fut super de retrouver ainsi tout le
monde et surtout de retrouver Yoann qui nous a tant aidé pour la
construction de Capado.
L'avion de Jean Pierre et
Soline quitte Pointe à Pitre le 11. Pour se remettre de la veille,
on ne rallie que Saint Pierre. Il ne faut pas pousser non plus.
Ensuite on se lance vers le Nord. De gros grains à répétition nous
ralentissent fortement, puis plus de vent, ce qui n'arrange toujours
pas nos affaires. On s'arrête donc dans la baie de Prince Ruppert au
nord de La Dominique. A notre surprise, nous retrouvons Gwennili que
nous n'avions plus vu depuis Richard's Bay. Apero rapido puis nous
allons diner au Blue Bay. Direction Pointe à Pitre. Pour une fois on
est à l'heure pour un rendez vous....
Ainsi Jean Pierre et
Soline quittent le Capado après un super séjour en leur compagnie
avec pas mal de navigation au compteur pour pouvoir voir les Saintes
et en même temps accueillir Yoyo à Fort de France. Apparemment ils
ne sont pas dégoutés de la voile, ouf.
On peut presque faire les
courses en annexe, quel luxe. Dernière escale en France avant un bon
bout de temps alors on fait le plein de provisions. 2 aller retours
seront nécessaire pour remplir nos placards à ras. On met le bateau
au quai pour faire le plein d'eau (1 euro pour 100L) avant le plein de fuel.
Un bateau moteur fait la queue devant nous. Après que le grand
voilier qui prenait le ponton le libère, le bateau moteur décide de
se mettre en plein milieu, nous empêchant d'accoster aussi. Capucine
hèle pour demander d'avancer, seul un local nous répond et transmet
notre requête. Sa réponse tombe comme une vérité universelle « il
y a des cons partout ». Le pompiste arrive à faire entendre
raison à la personne précédemment citée et nous voici donc aussi
au ponton. Non mais des fois on se demande.... Bref, on rajoute
quelques malheureux 38 littres à notre stock et c'est parti pour
Marie Galante. Alors que Jean Pierre et Soso on toujours eu une mer
agitée, nous avons une mer calme et 12 noeuds de vent, à tel point
que ça en est agréable de faire du près. Si agréable que Capu
barrera même pendant un bout de temps.
On découvre le petit
village de Saint Louis et le calme absolu de ce mouillage. On y
retrouve aussi Gwennili. Notre bref entrevue à la Dominique avait un
goût de trop peu, alors on dine ensemble autour d'un cassoulet
créole et du rhum Bielle (production locale, médaille d'or 2011 et
2013).
Les antilles françaises
se terminent pour nous. On aura bien sillonné la région, plus sur
l'eau qu'à terre. Merci beaucoup à Soline et Jean Pierre d'être
venus profiter avec nous de ce coin. On a eu de la chance que les
figaristes arrivent dans le peu de temps qui nous était imparti, et
ce malgré une météo super compliquée. Un grand bravo à Yoann
pour cette belle transat. Le 13 avril, on se dirige maintenant vers
Antigua et son charme so british.
Trop beau !! Et nous aussi on est tout pâles, il va falloir qu'on se rattrape ! Trop hââââte !!
RépondreSupprimerGros bisous
Pouch'