Une petite balade à pied
nous fait gouter au charme surfait du coin, puis nous sortons de
« Dysney land » voir Falmouth bay avec des bateaux où
même l'annexe est plus grosse que Capado. Une nuit au mouillage un
peu stressante. On s'est retrouvé plusieurs fois à moins d'un mètre
d'un autre bateau mais sans jamais se toucher, ouf.
On quitte English harbour
pour du près bien tapé direction la cote au vent. On arrive ensuite
à Green Island, suite à un passage dans une passe des plus étroite.
Le mouillage est super, les bouées gratuites et il y a même un
réseau wifi qui sort dont ne sait où. Pour couronner le tout, c'est
un bon spot de Kitesurf. On profite donc de ce bel endroit une autre
journée puis retour vers les Megayacht et nous mouillons cette fois
ci dans Falmouth Bay. Encore une fois, on s'approche de ses immenses
bateaux avec notre Capado. On y voit Endeavour, ICAP Leopard, le
fameux Faucon Maltais et plein d'autres. On s'élance ensuite pour
faire les papiers de sortie avant de retrouver James à la voilerie
North. Après 3 ans, on se retrouve ainsi dans les caraïbes. James
et Elena travaillaient avec Adrien à la voilerie à coté de
Barcelone. Depuis ils ont eu une fille, Noa, qui est de la fête
aussi. Super soirée chez eux, à rattraper le temps perdu. On aurait
aimé profiter de cette ile plus longtemps mais il faut continuer à
gagner dans le nord, direction les British Virgin Islands.
Après une nuit fort
agitée, nous arrivons à Road Town, Tortolla. On mouille devant la
marina mais c'est extrêmement rouleur. Papiers d'entrées puis on se
renseigne pour les ferrys vers Saint Thomas aux US virgin Islands. On
remplit ensuite notre ESTA pour les USA avant de rentrer au bateau et
changer de mouillage pour s'ancrer dans la marina, ce qui est bien
plus confortable.
On est samedi et commence
notre marathon pour avoir notre visa américain. On arrive pour le
ferry de 6h30. Ce dernier n'arrivera jamais, du coup on nous propose
de passer par une autre compagnie. Ces derniers nous annoncent que
notre ESTA n'est pas encore valide. C'est foutu pour la première
salve de ferrys. Il était intéressant de voir les américains tous
en alerte rouge de part l'absence de ferry, l'avion n'attendra
pas..... Une dame d'un autre guichet nous aide et nous imprime les
bons papiers avec l'ESTA validé cette fois. Rendez vous donc à 9h15
pour le prochain ferry. Ce dernier partira avec 1h45 de retard,
entrainant pas mal de stress dans les rangs des passagers rejoignant
leur avion de retour de vacances. Une autre compagnie avait carrément
vendu trop de tickets pour les capacités du bateau, laissant une
cinquantaine de touristes fort énervés. Autant dire que l'ambiance
était électrique dans le terminal ferry. Enfin on part dans une
caisse en métal qui aurait sérieusement besoin d'entretien. Les
moteurs grondent, le ferry vibre et c'est parti pour une navigation
agitée. On arrive enfin à Saint Thomas. Les non américains, peu
nombreux, profitent d'une file rapide. Enfin on arrive devant
l'officier d'immigration. En bon bureaucrate américain, ce dernier
joue des mécaniques et menace de ne pas tamponner nos passeports et
nous refuser le visa de 3 mois tant désiré. On dit « oui
monsieur, pardon monsieur, vous avez raison », bref on s'écrase
et boby, aux mécaniques bien huilé par tant de lèche bottage,
tamponne les passeports.
Nous voici donc à Saint
Thomas. Rien d'attirant autour de la gare Ferry. On déjeune à coté
d'une roulotte pour locaux puis direction le centre. En guise de
centre, un gros centre commercial et surtout une grande rue
commerçante composée à 99,9% de boutiques de bijoux. Ce centre
doit être assailli à chaque paquebot dans la baie, mais là, c'est
un peu une ville fantôme.
Retour à la gare ferry
et son inorganisation chronique. Notre ferry de 15h30 arrive avec
seulement 20 min de retard, un record!!! La compagnie avait affrété
un autre ferry minuscule pour emmener tout le monde, les bagages sur
le pont, à la merci des vagues, et les américains ne voyagent pas
léger. On largue les amarres pour se remettre au quai 50 mètres
plus loin.... En fait, il faut embarquer plus de monde, dans un ferry
déjà plein.... Le temps de déménager les bagages pour faire plus
de places et ainsi embarquer tout le monde; certains passagers
devront même aller dans la cabine de pilotage. Tout ceci pendant que
l'équipage se relaie la tête dans un des moteurs.... Enfin on
décolle, sautant sur les vagues, sous les gouttes qui ruissellent du
toit, du grand ferry! Un peu comme les bus de Panama, dans l'esprit.
On est bien content de
rentrer au bateau avec nos visas tourismes validés. Un peu plus et
New York nous passait sous le nez.
Un peu de tourisme, nous
quittons Road Town pour aller au près à Virgin Gorda et visiter les
Baths. En chemin, un photographe de Yacht Shots BVI, arnaché à son
zodiac, nous prend en photo, rasant l'étrave dans ce clapot court et
formé. On s'amuse à croiser pas mal de bateaux loués, et les
doubler.
Arrivé aux Baths, on
prend une bouée, puis direction la terre ferme. On part du bateau à
la nage avec l'appareil photo bien emballé dans 2 sacs étanches. Le
cadre est vraiment magnifique avec ces cailloux tout ronds plongeant
dans de l'eau cristalline. La plage où nous atterrissons n'a pas
d'accès aux fameux Baths. Encore un peu de nage autour des cailloux
et nous voici au début de la balade entre deux cailloux, dans un
passage bien étroit (faut pas être trop gros...). On se balade dans
un dédale de roches avec quelques piscines d'eau de mer baignées
par quelques puits de lumières. Ceci formant un beau spectacle. On
débouche ensuite sur Devil's Bay (Baie du Diable) qui ressemble
pourtant au paradis sur terre.
On quitte notre bouée
pour aller chercher un bon mouillage pour la nuit. On commence par
Spanish Town mais ça secoue trop, puis un autre entre les récifs,
mais pas beaucoup plus de chance de ce côté là. Finalement on ira
au nord. On envoie la toile et nous nous retrouvons à régater en
tirant des bords contre un privilège 613. Le Capado, parti derrière,
finit avec une bonne avance. On est bien content de laisser un
catamaran 2 fois plus long que Capado dans notre sillage. C'est
finalement à l'abri d'un ilot dans un super mouillage que nous
passerons la nuit, à coté d'un Swan 100, le luxe n'est jamais loin.
Le lendemain matin, alors
qu'on s'affairait à l'entretien du bateau, on voit Maggie arrivé
sur zone. On n'avait pas vu May et Espen depuis Simon's town en
Afrique du Sud. Au milieu de cette foule innombrable de bateaux de
locations ou de voyages, il est vraiment improbable de croiser un
bateau ami. On les rejoint à côté de Saba Rock, où l'on capte
internet. Ils sont déjà partis faire du Kite, donc on les y
rejoint. L'aile d'Adrien souffrait d'un problème de perte de
pression, maintenant on sait pourquoi, la valve entière s'est
décollée. On profite d'un bon spot assez exclusif et en bonne
compagnie.
Un peu de kite, mais le
vent n'y est pas. Du coup on décide d'aller voir Anegada. C'est
l'autoroute à une heure de pointe pour y aller. Vraiment
impressionnant le nombre de bateaux dans cette région. On arrive
dans le bleu turquoise puis on commence à pouvoir distinguer presque
chaque grain de sable au fond, autant dire qu'il ne reste plus grand
chose entre la quille et le sable. On arrive dans le chenal mais il
nous est impossible d'aller plus loin, pas assez d'eau et bien trop
de clapot pour remonter la quille. Dommage et demi tour. La balade
fut assez rapide donc il reste assez de temps pour un peu de Kite.
Retour à Road Town sous
spi et mouillage dans la marina avant de profiter d'une bonne douche
dans la base Sunsail. Puis on s'attaque à l'avitaillement ainsi que
le plein d'eau. On tente le plein de gaz mais personne ne remplie nos
petites bouteilles, dur. Finalement on fait les papiers de sorties.
Nous décollerons le lendemain pour les Turks and Caicos et récupérer
la cousine d'Adrien, Capucine et Charles qui resteront avec nous pour
notre séjour bahamien.
Entre Antigua et son
charme so british et les BVI's, nous avons explorer le coté grand
luxe des caraïbes ainsi que le tourisme nautique de masse. On a
vraiment beaucoup aimé Antigua et d'y avoir retrouvé James et
Elena., mais restons plus réservés sur les BVI's sauf pour Virgin
Gorda qui valait vraiment le coup. Tout du moins nous avons
maintenant nos visas américains pour la suite du voyage.
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