Le 14 aout, nous quittons
Angra do Heroismo à 10 heures. Autant le dire tout de suite, les
prévisions météo ne sont pas des plus engageantes. Soit on fait
route directe, tout au près pendant une bonne semaine, soit on tente
de passer par le nord de l'anticyclone et ainsi faire une route plus
confortable, mais au risque de passer une grande zone sans vent. La
perspective de faire tout ce près et du vent soutenu pour la fin de
parcours nous rebute franchement. Cap au Nord, on fait le tour de la
paroisse.
Départ donc au près
pour contourner l'ile puis on fait route plein Nord.
Avec France et Hervé en
plus à bord, on va bien dormir. 6 heures d'affilé, c'est un luxe
qu'on ne connaissait pas. Bref, tout le monde est bien reposé même
si nos équipiers de choc doivent s'adapter aux bruits du bateau.
Le vent nous fait vite
défaut et le moteur prend le relais. Puis on alternera entre spi et
moteur selon le bon vouloir d'Eole. Malgré une toute nouvelle
mitraillette (enfilade d'hameçons), toujours pas de maquereaux!
Tournoi d'ascenseur (jeu
de carte) qui couronne Hervé. Le vent reste toujours faible et il
faut encore et toujours gagner dans le nord avant de faire enfin
route vers Lisbonne. Du coup, le risque de rater le vol des parents
se fait plus réel chaque jours.
En attendant, grâce à
ces conditions de demoiselles, Adrien peut reporter tous les points
quotidiens sur une carte papier du monde entier (cadeau de Thomas
avant notre départ). Ce sera vraiment un super souvenir pour après.
Car même si on ne veut pas trop y croire, le retour rapproche à
grand pas et notre route vers l'Europe continentale nous le rappelle
tous les jours. Alors on se prépare.
Le 18 dans la nuit,
l'alternateur ne charge pas super bien les batteries donc le coupe
pour vérifier les cosses. Il fait nuit, on est sous reacher dans
quasi rien, puis plus rien. A ce moment précis, alors que tout est
calme, on entend le souffle d'une baleine tout près. Elle choisit
bien son moment celle là! Un peu de bricolage express puis le moteur
démarre, on n'entendra plus la baleine. Ce n'est pas qu'on n'aime
pas ces grands cétacés, mais on préfère garder une petite
distance. Les 4,5 tonnes du Capado ne font pas le poids contre les
400 tonnes de la bête.
On a enfin un peu de
vent, mais au près. Le confort à bord en prend un sacré coup.
Petit à petit le vent tourne et Capado retrouve des allures plus à
son goût et à celui de l'équipage. Régulièrement de grands bancs
de dauphins nous gratifient de superbes spectacles en chassant à
pleine vitesse.
D'ailleurs le 22, Capado
est escorté. Il y en a partout. On filme tout ce qu'on peut, mais le
bateau va assez vite. Avec la pression de l'eau, la Gopro quitte le
manche à balai et se lance dans sa dernière plongée. Dure.
D'autant plus que ça faisait un bout de temps qu'on n'avait pas
vider la carte mémoire. Vous comprenez maintenant pourquoi on a eu
légère baisse de qualité dans nos vidéos!
Les dauphins pourtant
nombreux et supérieurement intelligents ne nous l'ont pas rendu....
Une dernière nuit bien
rapide et « terre en vue ». Plus on approche de la côte,
plus le vent monte. Capado glisse vite sur les vagues froides du Gulf
stream, finalement le vent tombe devant Caiscais et nous passons sous
foc avant de remonter le Taje en passant devant la Torre de Belem et
le monument dédié à Enrique le navigateur. Nous voici dans la
marina d'Alcantara.
On est le 22 septembre au
soir, soit 10 heures après l'avion des parents. Ils ont donc gagné
une journée de tourisme dans le vieux Lisbonne.
Tram moderne pour aller
en ville puis on prend un pass à la journée et pouvons profiter
pleinement des vieux tramways aux roues rapprochées pour se faufiler
dans toutes les petites rues. Épique. Plaça comercial puis une
basilique avant de monter vers le fort et son quartier de petites
rues entremêlées. Déjeuner dans une petite cantine loin des
touristes, un régal fort économique. Le tramway étant la grande
attraction, il est souvent bondé et les pauvres chauffeurs sont sous
pression pour empêcher les photographes intrépides de sortir la
tête voir tout le corps. Toutes ces rues pavées sont vraiment
charmantes et on passe une super journée.
Il est temps de rentrer
au bateau prendre les valises d'Hervé et France. Il ne faut pas
rater le deuxième avion tout de même. Tout le monde chargé, on
retourne en ville pour un dernier café avant les au revoirs. 3
supers semaines ensemble où ils auront eu de tout, du tourisme
sauvage aux calmes atlantiques.
De notre côté, on va
chercher une nouvelle Gopro pour la fin du voyage puis quelques
courses et grand nettoyage du bateau.
Le 25 aout, nous quittons
Lisbonne. Il nous reste un peu moins d'un mois avant le retour à
Marseille, donc il ne faut pas trop trainer en route.
Ceci clos notre séjour
Portugais, entre les Açores et Lisbonne. Muito obrigado.
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