mercredi 11 septembre 2013

Des Açores à Lisbonne

Le 14 aout, nous quittons Angra do Heroismo à 10 heures. Autant le dire tout de suite, les prévisions météo ne sont pas des plus engageantes. Soit on fait route directe, tout au près pendant une bonne semaine, soit on tente de passer par le nord de l'anticyclone et ainsi faire une route plus confortable, mais au risque de passer une grande zone sans vent. La perspective de faire tout ce près et du vent soutenu pour la fin de parcours nous rebute franchement. Cap au Nord, on fait le tour de la paroisse.
Départ donc au près pour contourner l'ile puis on fait route plein Nord.
Avec France et Hervé en plus à bord, on va bien dormir. 6 heures d'affilé, c'est un luxe qu'on ne connaissait pas. Bref, tout le monde est bien reposé même si nos équipiers de choc doivent s'adapter aux bruits du bateau.
Le vent nous fait vite défaut et le moteur prend le relais. Puis on alternera entre spi et moteur selon le bon vouloir d'Eole. Malgré une toute nouvelle mitraillette (enfilade d'hameçons), toujours pas de maquereaux!
Tournoi d'ascenseur (jeu de carte) qui couronne Hervé. Le vent reste toujours faible et il faut encore et toujours gagner dans le nord avant de faire enfin route vers Lisbonne. Du coup, le risque de rater le vol des parents se fait plus réel chaque jours.
En attendant, grâce à ces conditions de demoiselles, Adrien peut reporter tous les points quotidiens sur une carte papier du monde entier (cadeau de Thomas avant notre départ). Ce sera vraiment un super souvenir pour après. Car même si on ne veut pas trop y croire, le retour rapproche à grand pas et notre route vers l'Europe continentale nous le rappelle tous les jours. Alors on se prépare.
Le 18 dans la nuit, l'alternateur ne charge pas super bien les batteries donc le coupe pour vérifier les cosses. Il fait nuit, on est sous reacher dans quasi rien, puis plus rien. A ce moment précis, alors que tout est calme, on entend le souffle d'une baleine tout près. Elle choisit bien son moment celle là! Un peu de bricolage express puis le moteur démarre, on n'entendra plus la baleine. Ce n'est pas qu'on n'aime pas ces grands cétacés, mais on préfère garder une petite distance. Les 4,5 tonnes du Capado ne font pas le poids contre les 400 tonnes de la bête.
On a enfin un peu de vent, mais au près. Le confort à bord en prend un sacré coup. Petit à petit le vent tourne et Capado retrouve des allures plus à son goût et à celui de l'équipage. Régulièrement de grands bancs de dauphins nous gratifient de superbes spectacles en chassant à pleine vitesse.
D'ailleurs le 22, Capado est escorté. Il y en a partout. On filme tout ce qu'on peut, mais le bateau va assez vite. Avec la pression de l'eau, la Gopro quitte le manche à balai et se lance dans sa dernière plongée. Dure. D'autant plus que ça faisait un bout de temps qu'on n'avait pas vider la carte mémoire. Vous comprenez maintenant pourquoi on a eu légère baisse de qualité dans nos vidéos!
Les dauphins pourtant nombreux et supérieurement intelligents ne nous l'ont pas rendu....
Une dernière nuit bien rapide et « terre en vue ». Plus on approche de la côte, plus le vent monte. Capado glisse vite sur les vagues froides du Gulf stream, finalement le vent tombe devant Caiscais et nous passons sous foc avant de remonter le Taje en passant devant la Torre de Belem et le monument dédié à Enrique le navigateur. Nous voici dans la marina d'Alcantara.
On est le 22 septembre au soir, soit 10 heures après l'avion des parents. Ils ont donc gagné une journée de tourisme dans le vieux Lisbonne.
Tram moderne pour aller en ville puis on prend un pass à la journée et pouvons profiter pleinement des vieux tramways aux roues rapprochées pour se faufiler dans toutes les petites rues. Épique. Plaça comercial puis une basilique avant de monter vers le fort et son quartier de petites rues entremêlées. Déjeuner dans une petite cantine loin des touristes, un régal fort économique. Le tramway étant la grande attraction, il est souvent bondé et les pauvres chauffeurs sont sous pression pour empêcher les photographes intrépides de sortir la tête voir tout le corps. Toutes ces rues pavées sont vraiment charmantes et on passe une super journée.
Il est temps de rentrer au bateau prendre les valises d'Hervé et France. Il ne faut pas rater le deuxième avion tout de même. Tout le monde chargé, on retourne en ville pour un dernier café avant les au revoirs. 3 supers semaines ensemble où ils auront eu de tout, du tourisme sauvage aux calmes atlantiques.
De notre côté, on va chercher une nouvelle Gopro pour la fin du voyage puis quelques courses et grand nettoyage du bateau.
Le 25 aout, nous quittons Lisbonne. Il nous reste un peu moins d'un mois avant le retour à Marseille, donc il ne faut pas trop trainer en route.
Ceci clos notre séjour Portugais, entre les Açores et Lisbonne. Muito obrigado.