samedi 24 décembre 2011

Polynésie Française

A peine arrivés que nous rencontrons nos voisins de ponton «Confiance » et « NKWASI ». Ensemble nous allons au bureau du port qui était fermé le week end. L'accueil est super, on nous donne même un petit guide avec toutes les informations pour les bateaux. Ce qui sera très vite utilisé, il n'y a pas une minute à perdre. On sort les vélos, et c'est parti pour un tour de tous les magasins. Il y a de tout et c'est rassurant pour la suite des réparations. Le soudeur vient d'ailleurs dès le lendemain matin pour nos boulons de quille bien ressoudés dessus dessous avec la promesse que ça ne bougera plus (les soudures d'origines étaient trop légères). Ensuite c'est nettoyage intégral. Après 30 jours de mer, ce n'est pas du luxe. On commence à apprécier la vie locale avec un bon diner à côté d'une roulotte. Les tahitiens sont aussi costauds que leur amabilité est grande, du coup les assiettes sont énormes pour nos petits estomacs de blanc. Espadon et Saumon des dieux en doggy bag pour le lendemain aussi. Un régal.
Pour réparer le pont, un petit tour en bateau s'impose. On quitte le port de Papeete pour aller de l'autre côté de l'aéroport. Il faut appeler la vigie avant de passer chaque bout de piste pour obtenir le feu vert. Notre tirant d'air est un danger pour les avions! Capado accoste à couple de Samba, le trimaran de Michel. Pendant que ce dernier regarde les dégâts, on attaque la révision des winches. On s'accorde sur un prix avec Michel, on reviendra le lendemain, après quelques courses de matos avant d'attaquer le gros œuvre.
Le soir, nous allons accueillir les parents de Capucine à l'aéroport. Il fait nuit, et malgré l'heure tardive, nous sommes pris en stop à la troisième voiture. Incroyable. La gentillesse des locaux n'est pas une légende, et nous le vérifierons à chaque fois. Ça met de bonne humeur. Accueil avec collier de fleur et au lit.
Une bonne nuit et Adrien attaque les travaux avec Michel. Pendant les 3 jours suivants, Capado restera à couple de Samba pour réparer, entre les grains, et Capu s'attaque aux autres multiples tâches tel que nettoyage des Inox, nettoyage des coffres arrières, de l'annexe, etc.
Ça y est, le pont est réparé, bien plus costaud qu'avant. On rajoute à ça une autre journée de peinture et de petites bricoles en tout genre. De retour à Papeete, nous retournons aux roulottes qui occupent une grande place en bord de quai. On peut y manger local, chinois, et même crêperie bretonne!
Le 21, on remonte l'hydrogénérateur et les bouts. Ado file chez API récupérer le spi qui avait besoin d'une petite couture sur le galon de chute. D'ailleurs, pour les intéressés, la voilerie, à l'image du reste de la ville, est très compétente, et bien fournie. La grande psychose à Panama était de dire qu'il n'y a rien en Polynésie, et bien c'est faux. Une frégate militaire américaine entre dans le port, accueillie en grandes pompes. A 18h, on met les voiles direction Hua Hine. Ça fait plaisir de reprendre la mer et d'attaquer enfin le tourisme à proprement parler.
Après une nuit un peu agitée par quelques grains, nous arrivons à Fare à 11h30. C'est superbe. L'entrée dans la passe avec la houle déferlant de chaque côté et quelques surfers en profitant a tout du cliché. Surtout avec une belle eau turquoise. Visite du village puis première plongée rapide. Adrien verra un requin à aileron noir de 1m20. Bienvenu dans le Pacifique.
Le lendemain, nous faisons une balade en bateau dans le lagon, direction la maison d'Eric et Celine rencontrés à Portobelo. On mouillera juste à côté où le gardien local, Siky vient nous raconter sa vie depuis sa pirogue. Pour partir, il nous faudra plonger pour débloquer la chaine prise dans des petites patates de corail. Capu au moteur et à la barre, Philippe au relevage de la chaine, et Adrien dans l'eau. En route pour Bora Bora.
Le temps est assez gris, et tourne vite au mauvais. On ira a Bora Bora un autre jour, on s'arrete donc à Tahaa, plus proche. Première escale au Yacht club de l'Hibiscus avec repas. Il pleut sans arrêt donc c'est atelier lecture à bord. On projette de visiter une ferme perlière pour le lendemain. La plus proche est dans une baie voisine. En rentrant dans cette dernière, on voit plein de cordes partout (surement pour tenir les huitres), et ne sont pas mises assez profond. D'ailleurs Capado en prend une dans la quille. Qu'à cela ne tienne, on contourne l'ile par le sud pour y rejoindre une autre ferme. Le yacht club sur place n'existe plus, mais on trouve quand même un corps mort. On nous prévient que le propriétaire de ce dernier n'est pas commode, mais heureusement il est parti en week end. A 15h, on visite la ferme, avec explication rapide de la technique de greffe de l'huitre ainsi que les différentes qualités de perles et leur classification. Très instructif, mais une perle reste hors budget. La sécurité du lieu est assurée par 2 grosses oies fort intimidantes....
Le soir, on dine dans le jardin d'un local qui y a monté une roulotte fixe spécialisée dans la cuisine de Malaysie. Un régal, et toujours aussi copieux!
Le soleil revient, on peut donc aller à Bora Bora. Après une navigation rapide sous spi, nous arrivons au joyaux des iles sous le vent. Et bien, ce n'est pas surfait! Le lagon est splendide. Direction le yacht club de Bora Bora pour un corps mort. On crapahute ensuite un peu pour rejoindre le village et voir les quelques boutiques. Avitaillement au Super U avant de retourner au bateau et se baigner avec les poissons juste sous la terrasse du yacht club.
Au matin, on quitte le yacht club pour une tentative de passage vers le sud de l'île par la côte Est. On contourne donc toute l'île, entre les motus (ilots de sable blanc et palmiers) et l'eau allant du bleu au turquoise. Le fond remonte petit à petit. Capu se poste à l'avant pour repérer les patates de corail et commence le slalom. On arrive ensuite à une passe très très étroite et qui a l'air bien encombrée de coraux. Vu le vent fort, engager le Capado dans ce champ de mines n'est pas raisonnable. On est quit pour une superbe balade. On retourne donc côté sous le vent de l'île et prenons un corps mort au Bloody Mary, plus au sud. Pied a terre, on ira donc au sud de l'île à pied. On arrive sur une superbe plage publique (les hotels, nombreux s'accaparent souvent les plages) avec quelques bateaux de faible tirant d'eau au mouillage. Après un bon déjeuner, on continue jusqu'à la pointe Matira, occupée par l'hôtel Intercontinental. Une petite baignade et retour au bateau.
Dans la nuit, du fait de fortes rafales qui s'engouffrent dans la baie, Capado se prend la quille dans le corps mort. Du jamais vu!!! Il faut tout larguer et ensuite se déplacer à taton pour trouver une autre bouée.
Au menu du jour, autre mouillage derrière un motu où se trouve l'hotel Hilton. L'eau est vraiment superbe avec vue sur la barrière de corail. On tente une plongée sur un patate voisine mais sans grand résultat. Pendant ce temps, Philippe a réservé une table au Hilton. Donc tout le monde dans l'annexe (le moteur aura le bon goût de fonctionner jusqu'à l'hotel). On débarque sur une plage de sable si blanc qu'on en a mal aux yeux. Le cadre est très sympa avec les cahutes sur l'eau, et d'autre dans la végétation. On profite donc de la piscine à 2 étages, puis du restaurant avant de se prélasser sur la plage et aller voir les poissons sous les cahutes. L'hôtel y fait de l'élevage de corail et les poissons ne sont pas farouches du tout, ainsi on a tout le loisir des les observer de près. Le mouillage étant trop venteux pour la nuit, nous retournons au Yacht club de Bora Bora.
Direction Raiatea, au près, dans une mer forte, l'équipage n'est pas à la fête. On tente d'aller à la marina d'Uturuoa, ville principale de Raiatea, mais il n'y a plus de place donc on va à la marina d'apooiti à l'ouest. Les chiens du capitaine du port récupèrent nos amarres, mais n'ont pas encore bien compris le système des taquets.... Le lendemain, on rallie Uturuoa en stop pour un peu de shopping. Pour le stop, on scinde le groupe, Blanche et Philippe d'un côé, Cap et Ado de l'autre. Victoire pour les Lorys à l'aller, mais revanche est prise au retour. On attaque aussi quelques lessives et douches. Le soir, nous buvons le vin offert par les Du petit Thouars en l'honneur de leur ancêtre. La bouteille est parti avec nous depuis Marseille, un exploit! Le jour suivant, on fait un aller retour en bateau à Uturoa pour y faire les pleins de fuel et de nourriture, et aussi faire la sortie de Polynésie française à la gendarmerie. A 16h, Blanche et Philippe nous quittent pour prendre leur avion pour Papeete avant leur autre avion pour Nouméa où on se retrouvera. Le bateau est prêt pour une autre traversée.
On note que pendant notre séjour, nous avons vu très peu à aucune décoration de noël. On est loin de nos rues commerçantes de métropole illuminées 3 mois avant l'arrivée du gros barbu tout rouge. Le culte de Santa est inexistant. Sans doute à cause du prix de l'électricité, ou que dans ces contrées chaudes, on a du mal à s'identifier à un gros blanc qui glisse sur la neige.
Au cours de nos rencontres avec d'autres bateaux, on se rend compte que finalement notre traversée du Pacifique fut assez rapide. En effet, certains ont mis 32 jours pour rallier les marquises depuis les Galapagos. D'autres ont perdu leur étai dans la houle croisée (heureusement qu'ils l'avaient doublé), d'autres ont pris la foudre aux iles Malpedo (en sortant de Panama) et se sont dérouté sur l'Equateur. D'autres encore on eu de la houle croisée pendant 16 jours, déchirant ainsi leur génois tangoné, et la liste s'allongent. Donc, pour ceux qui se lancent dans le Pacifique, penser aux rattrapes mou, ainsi qu'à quelques pièces de rechange. Il y aura de la bricole sur le chemin, mais le jeu en vaut la chandèle. L'accueil sur place est inégalable.

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    je m'appelle Cédric HAUTBOUT, j'ai vécu en Martinique où j'ai connu la famille de Michel du trimaran Samba. Je garde un très bon souvenir de cette famille et de Michel avec qui j'ai beaucoup parlé.

    J'aimerai le recontacter. Pouvez-vous soit me donner son adresse mail ou bien un numéro de téléphone. Ou bien pouvez-vous lui transmettre les miens.

    hautboutcedric@yahoo.fr
    06 48 51 30 91
    01 58 46 06 15

    Je vous remercie d'avance.

    Cordialement,

    Cédric HAUTBOUT

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