jeudi 26 janvier 2012

De Nouméa Sydney

Le 13 janvier, on largue les amarres direction Sydney à 1063 nm de là. Pour l'instant c'est pétole. Jérôme a même le temps de nous rattraper avec son bateau moteur pour une séance photo sous voile. Ça fait plaisir! C'est tellement rare d'avoir des photos du bateau navigant. Un grand merci à Jérôme et à sa soeur.
On sort très doucement du lagon, goûtant ces derniers instants calédoniens avant la houle et le grand large. Le temps est superbe et la vue sur la grande terre est imprenable.


A la passe de Dumbéa, alors que Capado sent les premiers effets de la houle, un paquebot plein d'Australiens rentre à bonne vitesse. Joli chassé croisé de direction et de mode de tourisme.
La nuit arrive avec le vent et les premiers nuages. On est sous GV 1 ris et foc, au largue, ça pulse pas mal. Le lendemain, le ciel s'assombrit encore, le vent monte encore de quelques crans. On réduit donc les voiles jusqu'à finir sous 3 ris et trinquette. Le pont est balayé par les vagues et une pluie battante. Comme ça, c'est rinçage immédiat, mais il ne fait pas bon mettre le nez dehors. Adrien va barrer quelques heures car la houle se fait plus agressive et on espère bien que ce n'est qu'un dur moment à passer. Le vent persiste voir insiste. La nuit se fera donc sous trinquette seule. Pour avoir moins de toile, il faudrait passer sous tourmentin. On n'en est pas encore là, mais on y pense.
A l'intérieur, on aménage une caverne bien confortable car on va y passer un certain temps. Toutes les demi heures, on fait un check de l'horizon et de l'AIS, mais il n'y a personne dans ce tumulte liquide. Nouméa Sydney n'est pas une route maritime très fréquentée. Le jour nous permet de remettre un peu de GV, mais pas longtemps, ce sera donc une deuxième nuit sous trinquette seule. Vivement que ça se calme un peu.
Le 18, le vent se calme dans la journée à tel point qu'un peu d'aide moteur ne fait pas de mal. On aperçoit la côte Australienne. Première fois que nous allons avoir une section aussi longue de côtier avant d'arriver à destination. C'est au près, plongeant dans chaque baie pour nous protéger des vagues que nous longeons ainsi les immenses plages. On alterne entre trinquette et GV 2 ris, ou foc et GV 1 ris. On passera au milieu d'une grande partie de chasse, les oiseaux dans l'air, un pauvre banc de poisson au milieu et les assauts répétés d'un immense banc de dauphins qui a bien mieux à faire que de jouer avec le Capado. Quelques uns nous rendent une petite visite mais il faut vite retourner aux affaires.
Le dernier jour, c'est pétole à nouveau, comme un petit rappel de notre départ. On passe au moteur entre les cargos en attente devant Port Stevens. A quelques miles de Sydney Harbour, on met le reacher et apercevons quelques voiliers au loin.


L'entrée de Sydney Harbour est spectaculaire! On passe sous spi entre les 2 falaises et entrons dans un nouveau monde. D'un coup, on doit négocier le passages des ferries, des dizaines d'autres bateaux sous voile, d'autres jet boat pour touristes en mal de sensations fortes, des hydravions, des hélicoptères, c'est l’affluence! On ne sait plus où donner de la tête. De plus, la ville de Sydney se découvre de plus en plus, dévoilant Sydney tower, puis l'opéra et enfin le pont. Époustouflant.


Direction Neutral bay pour passer à la douane. Tout se passe bien et sont même très détendus. En quittant la douane, il est 17h, la baie vient de se remplir de voiles, c'est le départ des régates du vendredi soir. Il y en a partout. C'est donc au milieu de cette foule de régatiers que nous allons en face pour la visite du service sanitaire. Il récupère consciencieusement notre poubelle et aussi 300$, ça c'est une surprise pour nous... Aouch. Il y a tellement de marinas et de mouillages sur corps morts qu'on ne sait pas trop où se mettre. Heureusement, un bateau voisin nous met en contact avec le CYCA (Cruising Yacht Club of Australia) pour y passer la nuit. Comme c'est un Yacht Club, il fallait appeler avant... On a donc une place juste devant la terrace du Yacht club, ouf. Une bonne douche, un bon burger et nous voilà remis de cette navigation épique avec 5 jours de pluie battante et 2 jours ensoleillés. Nous sommes maintenant loin des cyclones, on peut enfin prendre notre temps. 

1 commentaire:

  1. Ha bin ca, j'aurais pas cru qu'il fallait 5 jours de navigation pour aller jusqu'a Sydney !
    Trop l'habitude d'y aller en avion peut etre !
    Ben

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