Pour notre premier soir
hors de la marina, on mouille à l'entrée de la rivière de
Whangarei après 2 heures au moteur où nous apprécions une glisse
nouvellement retrouvée.
Il est temps de renvoyer
de la toile. La latte de corne plus raide redonne à la GV sa forme
d'origine. La bulle monte aussi et c'est parti pour 25 milles
rapidement avalés. C'était tellement court qu'en discutant, on a
failli en rater l'entrée de la baie de Tutukaka, notre mouillage
pour la nuit. L'entrée étroite entre les cailloux est très jolie,
on restera sur place 2 nuits pour cause de vent un peu fort et
surtout de houle barrant l'entrée de la baie. Ce n'est pas très
grave, après tout ce temps en chantier, on profite volontiers d'un
peu de répit.
Tout se calme et on part
vers Whangaruru, 21 milles plus loin au nord. Capado est sous spi de
tête et GV haute, et on avance à la même vitesse exactement qu'un
bateau local de 55 pieds du nom de Kiwi Coyote. On le voit sur l'AIS
aussi et la distance entre nous restera exactement la même tout du
long: 0,7 milles nautiques. On en profite pour quantifier la perte de
vitesse due à l'hydrogénérateur. Avec l'hydro, on va exactement
pareil, et sans l'hydro, Capado a un infime avantage d'à peine 0,1
nœuds. Conclusion, on peut mettre l'hydro sans greffer nos moyennes.
On le pressentait déjà mais c'est la première fois qu'on peut le
mesurer. Whangaruru est un super mouillage, vide à cette période de
l'année, l'automne se fait bien sentir. Il fait 15 degrés le soir
dans le bateau et 10 au petit matin.
Plus on va nord, plus il
fera chaud, donc on continue, direction la baie des iles. Le passage
du Cap Brett, qui nous avait donné tant de mal dans l'autre sens
pour rejoindre Auckland, est magnifique. On peut bien voir le fameux
trou dans la roche que des milliers de touristes viennent admirer
toute l'année. On se dirige tout de suite vers Paihia, haut lieu du
tourisme local, pour récupérer Estelle et Bertrand, bien courageux
d'avoir fait 3 heures de voitures pour passer le week-end à bord.
En regardant la carte,
Paradise bay sur l'île de Urukapuka s'impose. On met les voiles, au
près dans 12 nœuds de vent, une belle balade où Estelle et
Bertrand se relaient à la barre à comprendre à quoi servent ces
brins de laine sur l'avant du foc. On dit que des orques font souvent
un passage dans la baie, pas cette fois ci, mais un beau banc de
dauphins bien actifs, avec de belles pirouettes passe non loin. Une
petite balade digestive sur l'île s'impose, surtout avec le beau
temps qui persiste. Puis le soleil tombe et les choses sérieuses
commencent. Bertrand sort son matériel de pécheur chevronné: des
softs baits (appâts colorés enduit dans un liquide odorant) et 2
cannes. Première tentative depuis le bateau peu fructueuse, alors on
embarque tous dans l'annexe. Au premier lancé, Bertrand remonte un
Snapper, complètement improbable. Le deuxième lancé ne sera pas
couronné d'autant de succès, faut pas rêver non plus. Adrien avec
sa canne de pêche au gros n'est pas à la fête. Un snapper c'est
bien, et grâce à Estelle, le deuxième snapper complètera bien le
menu du soir. On essaye encore mais le poisson mord moins malgré
quelques touches, rien de plus n'arrive dans le sceau. A table....
Le vent est bien monté,
le retour se fait sous foc et 2 ris, entre les grains. On revoit un
peu le vocabulaire nautique avec Estelle qui se demande bien à quoi
sert ce tuyau noir à l'avant et quelle est l'action de telle
cordelette. Le mauvais temps s'installe, du coup on se réfugie à
Russel (première capitale de Nouvelle Zélande) pour une petite
visite de la plus vieille église anglicane de Nouvelle Zélande avec
ses coussins brodés par les familles locales. Enfin, on déguste de
gros pancakes avant de ramener nos amis à Paihia pour y retrouver
leur voiture. Merci d'être passés et à bientôt.
Ensuite, on se balade un
peu dans la baie, avant de retourner à Russel et visiter la mission
de Pompallier: missionnaire catholique qui imprimait des livres de
prières en langues Maori. Pour certains, c'est grâce à cet homme
que les maoris ont adopté la culture écrite plutôt qu'orale.
D'ailleurs sont corps fut rapatrié depuis la France en Nouvelle
Zélande. Le drapeau français flotte toujours sur la maison où sont
exposés la presse d'imprimerie ainsi que tous les outils pour faire
le cuir des couvertures et relier les livres.
Une fenêtre météo se
dessine, il faut envisager le départ. Direction Opua pour le plein
de fuel (59 L) et les papiers de sortie du bateau. Personne au bureau
des douanes, la capitainerie les faxe pour 2$.
Puis on se cale au
mouillage en attente de confirmation de fenêtre. La dépression
attendue passe sur la Nouvelle Zélande, vents violents, grains
denses, tout y est. Avec la première éclaircie, on retourne à
Paihia pour faire le plein de victuailles avant d'aller à la Marina
d'Opua. On décale le départ de 24h, on partira donc Jeudi 17 pour
Brisbane, Australie.
On peut donc ranger le
bateau tranquillementt et retrouver Christophe et sa famille sur son
cata, un looping du nom de Téou. Échange de fichiers, d'infos
bateaux, puis on dine à leur bord autour d'un beau plateaux
d'huitres sauvages et de pâtes, avec un bon pain maison (ou bateau).
Une bonne soirée avec des marins de longues dates et leurs 2 enfants
de 5 et 7 ans né à bord du bateau, ainsi que Christelle, équipière
d'une traversée. Ils partiront vers Nouméa le même jour que nous.
On aura passé 2 mois en
Nouvelle Zélande, soit notre plus long séjour dans un même pays.
Il faudra y revenir en été et faire le tour en camping car, il y en
tant à voir.
ahahah, super reportage. Bon, ok, pour la prochaine fois, je vous promets, j'apprends quelques termes d'accastillage pour qu'on puisse tous se comprendre !!! En echange vous nous pecherez un gros poisson a la traine, et on rapportera les kites et les stand up paddle boards a bord pour vous faire decouvrir d'autres activites nautiques. Merci encore d'etre venus ici et de nous avoir accueilli a bord de Capado. Bon vent et a tres bientot, Estelle et Bertrand
RépondreSupprimerOhlala, c'est encore beaucoup trop stylé! Vous CARTONNEZ SA RACE, lala! Merci beaucoup pour ce nouveau récit (j'aime beaucoup le ton très enlevé de ces anecdotes bien tissées!)
RépondreSupprimerMerci
Greatt post
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