lundi 13 mai 2013

Antigua et les British Virgin Island

Après une navigation rapide au largue serré, nous arrivons le 13 avril à vue d'Antigua. L'entrée pour English harbour est bien étroite et spectaculaire. Un petit fort nous accueille puis on est plongé en pleine Angleterre, le soleil en plus. Les beaux bateaux classiques arrivent en masse pour leur régate, et on est impressionné par la taille des bateaux dans le bassin. On le remonte avec le Capado pour une petite visite, et pouvons voir les mâts en nombre des immenses Megayachts dans la baie suivante. Que de luxe! Le mouillage à English Harbour n'est pas des plus facile. Le vent y tourbillonne, faisant danser les bateaux inégalement. Pas facile d'estimer ainsi les distances nécessaires pour se positionner. Après une première nuit, on attaque les papiers d'entrée. Un système tout nouveau est en place, avec plein d'ordinateurs mis à disposition pour remplir les formalités. On s'exécute mais quand on crois que c'est fini, il faut aller dans une autre pièce, et là, tout est comme avant. Nos formulaires sont imprimés 15 fois et on doit passer devant trois bureaux. Vive l'informatisation....
Une petite balade à pied nous fait gouter au charme surfait du coin, puis nous sortons de « Dysney land » voir Falmouth bay avec des bateaux où même l'annexe est plus grosse que Capado. Une nuit au mouillage un peu stressante. On s'est retrouvé plusieurs fois à moins d'un mètre d'un autre bateau mais sans jamais se toucher, ouf.

On quitte English harbour pour du près bien tapé direction la cote au vent. On arrive ensuite à Green Island, suite à un passage dans une passe des plus étroite. Le mouillage est super, les bouées gratuites et il y a même un réseau wifi qui sort dont ne sait où. Pour couronner le tout, c'est un bon spot de Kitesurf. On profite donc de ce bel endroit une autre journée puis retour vers les Megayacht et nous mouillons cette fois ci dans Falmouth Bay. Encore une fois, on s'approche de ses immenses bateaux avec notre Capado. On y voit Endeavour, ICAP Leopard, le fameux Faucon Maltais et plein d'autres. On s'élance ensuite pour faire les papiers de sortie avant de retrouver James à la voilerie North. Après 3 ans, on se retrouve ainsi dans les caraïbes. James et Elena travaillaient avec Adrien à la voilerie à coté de Barcelone. Depuis ils ont eu une fille, Noa, qui est de la fête aussi. Super soirée chez eux, à rattraper le temps perdu. On aurait aimé profiter de cette ile plus longtemps mais il faut continuer à gagner dans le nord, direction les British Virgin Islands.
Après une nuit fort agitée, nous arrivons à Road Town, Tortolla. On mouille devant la marina mais c'est extrêmement rouleur. Papiers d'entrées puis on se renseigne pour les ferrys vers Saint Thomas aux US virgin Islands. On remplit ensuite notre ESTA pour les USA avant de rentrer au bateau et changer de mouillage pour s'ancrer dans la marina, ce qui est bien plus confortable.

On est samedi et commence notre marathon pour avoir notre visa américain. On arrive pour le ferry de 6h30. Ce dernier n'arrivera jamais, du coup on nous propose de passer par une autre compagnie. Ces derniers nous annoncent que notre ESTA n'est pas encore valide. C'est foutu pour la première salve de ferrys. Il était intéressant de voir les américains tous en alerte rouge de part l'absence de ferry, l'avion n'attendra pas..... Une dame d'un autre guichet nous aide et nous imprime les bons papiers avec l'ESTA validé cette fois. Rendez vous donc à 9h15 pour le prochain ferry. Ce dernier partira avec 1h45 de retard, entrainant pas mal de stress dans les rangs des passagers rejoignant leur avion de retour de vacances. Une autre compagnie avait carrément vendu trop de tickets pour les capacités du bateau, laissant une cinquantaine de touristes fort énervés. Autant dire que l'ambiance était électrique dans le terminal ferry. Enfin on part dans une caisse en métal qui aurait sérieusement besoin d'entretien. Les moteurs grondent, le ferry vibre et c'est parti pour une navigation agitée. On arrive enfin à Saint Thomas. Les non américains, peu nombreux, profitent d'une file rapide. Enfin on arrive devant l'officier d'immigration. En bon bureaucrate américain, ce dernier joue des mécaniques et menace de ne pas tamponner nos passeports et nous refuser le visa de 3 mois tant désiré. On dit « oui monsieur, pardon monsieur, vous avez raison », bref on s'écrase et boby, aux mécaniques bien huilé par tant de lèche bottage, tamponne les passeports.
Nous voici donc à Saint Thomas. Rien d'attirant autour de la gare Ferry. On déjeune à coté d'une roulotte pour locaux puis direction le centre. En guise de centre, un gros centre commercial et surtout une grande rue commerçante composée à 99,9% de boutiques de bijoux. Ce centre doit être assailli à chaque paquebot dans la baie, mais là, c'est un peu une ville fantôme.

Retour à la gare ferry et son inorganisation chronique. Notre ferry de 15h30 arrive avec seulement 20 min de retard, un record!!! La compagnie avait affrété un autre ferry minuscule pour emmener tout le monde, les bagages sur le pont, à la merci des vagues, et les américains ne voyagent pas léger. On largue les amarres pour se remettre au quai 50 mètres plus loin.... En fait, il faut embarquer plus de monde, dans un ferry déjà plein.... Le temps de déménager les bagages pour faire plus de places et ainsi embarquer tout le monde; certains passagers devront même aller dans la cabine de pilotage. Tout ceci pendant que l'équipage se relaie la tête dans un des moteurs.... Enfin on décolle, sautant sur les vagues, sous les gouttes qui ruissellent du toit, du grand ferry! Un peu comme les bus de Panama, dans l'esprit.
On est bien content de rentrer au bateau avec nos visas tourismes validés. Un peu plus et New York nous passait sous le nez.
Un peu de tourisme, nous quittons Road Town pour aller au près à Virgin Gorda et visiter les Baths. En chemin, un photographe de Yacht Shots BVI, arnaché à son zodiac, nous prend en photo, rasant l'étrave dans ce clapot court et formé. On s'amuse à croiser pas mal de bateaux loués, et les doubler.
Arrivé aux Baths, on prend une bouée, puis direction la terre ferme. On part du bateau à la nage avec l'appareil photo bien emballé dans 2 sacs étanches. Le cadre est vraiment magnifique avec ces cailloux tout ronds plongeant dans de l'eau cristalline. La plage où nous atterrissons n'a pas d'accès aux fameux Baths. Encore un peu de nage autour des cailloux et nous voici au début de la balade entre deux cailloux, dans un passage bien étroit (faut pas être trop gros...). On se balade dans un dédale de roches avec quelques piscines d'eau de mer baignées par quelques puits de lumières. Ceci formant un beau spectacle. On débouche ensuite sur Devil's Bay (Baie du Diable) qui ressemble pourtant au paradis sur terre.
On quitte notre bouée pour aller chercher un bon mouillage pour la nuit. On commence par Spanish Town mais ça secoue trop, puis un autre entre les récifs, mais pas beaucoup plus de chance de ce côté là. Finalement on ira au nord. On envoie la toile et nous nous retrouvons à régater en tirant des bords contre un privilège 613. Le Capado, parti derrière, finit avec une bonne avance. On est bien content de laisser un catamaran 2 fois plus long que Capado dans notre sillage. C'est finalement à l'abri d'un ilot dans un super mouillage que nous passerons la nuit, à coté d'un Swan 100, le luxe n'est jamais loin.
Le lendemain matin, alors qu'on s'affairait à l'entretien du bateau, on voit Maggie arrivé sur zone. On n'avait pas vu May et Espen depuis Simon's town en Afrique du Sud. Au milieu de cette foule innombrable de bateaux de locations ou de voyages, il est vraiment improbable de croiser un bateau ami. On les rejoint à côté de Saba Rock, où l'on capte internet. Ils sont déjà partis faire du Kite, donc on les y rejoint. L'aile d'Adrien souffrait d'un problème de perte de pression, maintenant on sait pourquoi, la valve entière s'est décollée. On profite d'un bon spot assez exclusif et en bonne compagnie.
Un peu de kite, mais le vent n'y est pas. Du coup on décide d'aller voir Anegada. C'est l'autoroute à une heure de pointe pour y aller. Vraiment impressionnant le nombre de bateaux dans cette région. On arrive dans le bleu turquoise puis on commence à pouvoir distinguer presque chaque grain de sable au fond, autant dire qu'il ne reste plus grand chose entre la quille et le sable. On arrive dans le chenal mais il nous est impossible d'aller plus loin, pas assez d'eau et bien trop de clapot pour remonter la quille. Dommage et demi tour. La balade fut assez rapide donc il reste assez de temps pour un peu de Kite.
Retour à Road Town sous spi et mouillage dans la marina avant de profiter d'une bonne douche dans la base Sunsail. Puis on s'attaque à l'avitaillement ainsi que le plein d'eau. On tente le plein de gaz mais personne ne remplie nos petites bouteilles, dur. Finalement on fait les papiers de sorties. Nous décollerons le lendemain pour les Turks and Caicos et récupérer la cousine d'Adrien, Capucine et Charles qui resteront avec nous pour notre séjour bahamien.

Entre Antigua et son charme so british et les BVI's, nous avons explorer le coté grand luxe des caraïbes ainsi que le tourisme nautique de masse. On a vraiment beaucoup aimé Antigua et d'y avoir retrouvé James et Elena., mais restons plus réservés sur les BVI's sauf pour Virgin Gorda qui valait vraiment le coup. Tout du moins nous avons maintenant nos visas américains pour la suite du voyage.

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