lundi 17 septembre 2012

De Darwin à Bali

Nous quittons Darwin à 9h30 après une bonne lutte pour remonter les ancres très très bien accrochées au fond. Au moment de mettre le pilote, ce dernier barre dans tous les sens. Oups, une légère erreur de remontage des câbles vite corrigée. Magalyanne est parti une bonne heure avant nous depuis Fanny Bay. On les cherche au loin, on suppose les voir, mais bon, le vent ne permet pas de les retrouver. Pour ne rien changer à la météo locale, on se retrouve englué pendant 3 heures. Ensuite, c'est du bonheur, sous spi, au largue serré avec une mer plate. On croise pas mal de gros paquets d'algues, à tel point que nous ferons une marche arrière afin de libérer la quille d'un énorme amas. On troque le spi pour le reacher et glissons paisiblement sur la mer du Timor, qui nous offre même un beau wahoo de 70 cm et un beau banc de dauphins en fin d'après midi qui resterons longtemps jouer avec notre étrave. On peut même les filmer sous l'eau (voir la vidéo) et repérer quelques bébés dauphins qui attendent leur tour pour se rapprocher du Capado. On pense être pour une fois bien dans les temps pour une arrivée de jour, mais le vent nous quitte à quelques milles du récif de Ashmore. Ainsi, nous entrons dans la passe à 4 heures du matin dans une nuit sans lune. Heureusement le navire de l'armée australienne nous donne la position exacte d'un corps mort pour y passer le reste de la nuit. A 8 heures, les douaniers montent à bord. Re bienvenu en Australie, on peut donc maintenant prendre le chenal bien balisé vers West Island et les corps morts plus abrités. L'eau est superbe, on voit le fond à 15m sous la surface. A 13 heures, les douaniers voisins, en station sur le ashmore guardian, viennent nous rendre visite pour nous proposer une session de snorkeling. Avec joie, on s'équipe et en avant avec leur méga jet boat vers des récifs peu explorés. On passe à 25 nœuds sur des fonds de sable d'1 m, ca donne vraiment l'impression de planer. Les fonds sont superbes, remplis de bénitiers géants de toutes les couleurs, de sting raies, de tortues.... Notre premier snorkeling depuis la Nouvelle Calédonie. On est au milieu de nulle part, seules deux petites iles en vues, c'est grandiose.
Au petit matin, trois tortues passent près de notre tableau arrière. Ensuite Adrien nettoie un peu la coque tout en voyant une grande raie aigle passer non loin. Les douaniers nous invitent à déjeuner. On visite ainsi leur bateau base et rencontrons tout l'équipage. Peu de bateaux s'arrêtent sur ce coin de paradis, alors on est un peu l'attraction. Les douaniers sont là pour les réfugiés qui tentent le passage depuis l'Indonésie, et préserver cette réserve maritime où les pécheurs indonésiens font souvent escale. En route pour une nouvelle session de snorkeling. On croise 1 raie manta qui reste en bordure des hauts fonds. Quelle chance! Pendant que Tony et Jason se relaient pour manœuvrer le dinghy, on plonge avec cette bête majestueuse. Un beau ballet aquatique. Elle ne donne pas l'impression de faire beaucoup de mouvements, par contre on doit palmer fort pour rester au contact. Heureusement le dinghy la renvoie vers nous. On était presque à la toucher. Les raies finissent par nous fausser compagnie, donc on se dirige vers un autre récif encore plus loin. Le lendemain, Tony et Jason nous proposent d'aller faire un tour sur l'île alors qu'ils font des entrainements de pilotage des dinghies. Grâce aux douaniers de Ashmore reef, et tout particulièrement à Tony et Jason, nous avons vraiment pu profiter à fond de ce récif à mi chemin entre Darwin et Bali.
Le vent reprend du service, on reprend la mer direction Bali. On sort du chenal puis envoyons le spi. Nous passerons tout près de l'autre bateau des douanes qui partage son temps entre l'Antarctiqueee et les navettes entre Ashmore reef et Christmas Island. Dans la nuit, le vent monte et le petit spi prend du service. On fait de belles moyennes, de trop belles moyennes si on veut arriver de jour à Benoa. Du coup, on range le spi et passons sous foc. Le coin est rempli de pécheurs, certains sont très visibles avec leur lamparos et d'autres ont juste une petite flashlight en guise de feu de navigation. Il est donc très difficile de savoir à quelle distance ils sont et où ils vont, un peu stressant. A l'aube, nous nous engageons dans le canal entre Lombok et Bali, un concentré de courants forts et grosses marmites. On est parfois arrêté ou propulsé à pleine vitesse. Ça secoue.
Un dernier slalom entre les pirogues innombrables et peu visibles dans la houle puis nous attaquons le chenal du port de Benoa. Attention aux balises plus ou moins bien positionnées et au trafic incessant des parachutes ascensionnels. Une touriste australienne passera au dessus du mât, pas très réconfortant. On s'attend à trouver un endroit pour mouiller mais on est vite déçu. La baie n'est qu'un banc de sable peu avenant où s'entasse de tout. Après plusieurs aller-retour devant la marina à tenter de choper une personne responsable des « bouées », un dinghy vient à nous avec 2 locaux. On leur file nos ossieres et ils les attachent sur des piquets de bois plantés dans le banc de sable. C'est un désordre sans nom dans toutes les lignes. Pour 100 000 Rph la nuit, le Capado est attaché en 2 points devant et pareil derrière. Notre voisin, très gentillement, nous propose ses lignes en trop pour le lendemain. Ainsi nous avons un mouillage gratuit en face de la marina, cool. On retrouve Magalyanne qui est arrivé au petit matin après une escale à Kupang. Avant l'apéro, il faut faire les papiers d'entrée. Pas moins de 6 bureaux à aller visiter! Une demi journée pour tout faire, patience. On loue un scooter et nous voilà près à profiter de Bali

2 commentaires:

  1. Au royaume du gue-din, le CAPADO est roi !! Merci beaucoup pour ce récit et cette vidéo vraiment incroyable. Le snorkling de ouf !! Ahlalala !

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