jeudi 11 août 2011

Bonaire

Départ de Las Aves à 7h le 3 aout 2011.
L'alizé n'est pas aussi fort qu'attendu donc nous partons sous spi de tête et 1 ris dans la GV (au cas où). Très vite nous avons une première touche sur la ligne de pêche. On s'affaire pour affaler le spi, ralentir le bateau et le travail peut commencer... Hors le poisson tire tellement sur la ligne que le moulinet continue de lâcher de la ligne. Augustin à la barre tente de se mettre le plus vent arrière possible pour ralentir le bateau mais rien n'y fait, le moulinet déroule. On voit au loin le poisson tournoyer sur lui même, laissant deviner une queue rouge. Au final, la ligne arrive en butée et casse. Et un rapala en moins, ainsi que beaucoup de mètres de ligne. On ne se démonte pas et gréons sur la canne la ligne de pêche offerte par l'oncle d'Adrien, Louis Do.
Le bateau avance à vive allure, 9 noeuds et le rapala ne cesse de sauter sur l'eau, il n'est pas fait pour aller aussi vite. Tant pis pour les poissons, on ne mangera pas du frais aujourd'hui. En remontant la ligne, il s'avère qu'il y a bien quelque chose au bout de la ligne! A 2m du tableau arrière, la ligne cède sans trop d'effort..... Encore un rapala de perdu. Décidément, c'est un jour où les poissons gagnent de beaux piercings colorés.
Nous arrivons à la pointe sud plus tôt que prévu, grâce à un alizé qui s'est renforcé dans la journée. L'île étant plate, on ne l'a vu qu'au dernier moment. Mais quelle arrivée! Au largue, à pleine vitesse, faisant décoller d'énormes poissons volants, les A380 de la mer, tout de suite chassés par un booby qui nous utilise pour sa chasse. On assiste donc à de grandes courses poursuite en rase motte finissant leurs courses sous l'eau pour les 2.
Ensuite, on croise la route d'un Oyster 575 (voilier confortable de 57 pieds), donnant lieu à un petit sprint bien amusant. On tient bien, super lofé, sur la tranche, au largue serré. Ensuite le vent refuse et il est temps d'affaler. Réserve naturelle oblige, nous devons nous mettre sur une bouée devant Kralendjik (ville de Bonaire) au lieu de mouiller.
Le 4 août, un peu de lessive s'impose, ainsi que quelques courses, dont un stock de rapalas pour continuer à manger du thon. Et l'après midi, internet pour tout le monde, d'où nous avons posté l'article sur Grenade.
Le 5 août, nous louons un micro 4x4 en très piteux état pour faire le tour de l'île. Malgré sa petite taille, les décors y sont très variés. Tout d'abord le nord où nous plongeons en plein Arizona, entourés de cactus, d'iguanes... l'étang au nord, en bordure du parc naturel est magnifique. Nous apercevons aussi quelques perroquets et beaucoup d'ânes. Après l'étang, nous prenons une piste pour longer la côte au vent, pendant 1h30 entre les cactus vert, la terre rouge, les vagues bleues et les micro falaises grises et oranges. Retour à la ville pour déjeuner puis direction le spot de windsurf dans une baie fermée par un récif corallien et entourée de mangrove. Bienvenu chez les champions du monde de freestyle (épreuve qui consiste à faire des figures inspirées, principalement sur de l'eau plate). Vu le cadre, on comprend une certaine envie de s’entraîner sans relâche. Eau à 27°C et vent constant. Pas beaucoup de monde sur l'eau, mais nous avons l'honneur d'admirer un local répétant ses gammes. Les figures sont si fournies qu'on a du mal à en analyser le déroulement complet.
Direction le sud, vers les marais salants où nous verrons quelques flamands roses, mais ces derniers sont assez farouches. Nous avons vraiment l'impression d'être au milieu de nulle part. L'ile au sud est tellement plate qu'on comprend l'intérêt des hollandais pour retrouver un peu de chez eux mais avec du soleil. Nous passons à côté d'un spot de Kitesurf. Apparemment planchistes et kitesurfeurs ne se mélangent pas. Nous continuons notre tour par un retour au nord et monter au point de vue y apprécier la fin d'après midi.
Pour finir cette journée en beauté, un petit resto sur le port avant de rentrer au bateau pour une nouvelle nuit mouvementé. En effet, le mouillage est extrêmement rouleur donc ce n'était pas de tout repos. Par contre, sous l'eau, le spectacle est garanti. La chute de fond est vertigineuse, passant vite de 4 à 40 m, et les poissons ne sont pas farouches. Une descente à 10m offre une vue imprenable. Claire, en bonne chanteuse, a une apnée impressionnante. Seuls Adrien et Claire arrivent à descendre voir les coraux de plus près, mais Claire profite de la vue plus longtemps.
Le 5 au matin, c'est expédition commando, nous profitons de la dernière heure de location de la voiture pour faire un gros avitaillement au supermarché. L'après midi nous allons à la marina avec le bateau pour faire le plein d'eau et de fuel. Hors il est samedi après midi et il n'y a personne au bureau du port! Finalement nous trouvons un robinet qui fonctionne, et vidons notre jerrican de fuel en guise de plein.
Nous sommes prêts pour prendre la mer le lendemain direction Cartagena, Colombie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire